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ÉLEVAGE DE POISSON-CHAT À PARAKOU : Célin Orou Dossoumon en a fait un modèle de réussite
L’élevage du Clarias gariepinus, communément appelé poisson-chat, est une activité peu connue dans le septentrion. Conscient des avantages liés à ce secteur d’activité, Célin Orou Dossoumon en a fait un succès.
Bambo Nestor NOANTI
Tout comme l’humain, le Clarias gariepinus est un poisson issu de la famille des claridés, du genre Clarias et de l’espèce Claripinus. Il est également appelé poisson-chat par certains ou silure noir par d’autres. Il possède une forme allongée et une peau lisse recouverte de mucus qui lui permet de se protéger contre les prédateurs en milieu naturel. Sa structure comprend trois parties distinctes : la tête, où se trouvent les barbillons, le tronc et la queue.
Des études ont démontré que le poisson-chat constitue déjà un apport en protéines, en vitamine D et en oméga-3, essentiels pour l’alimentation humaine dans la plupart des régions du monde. Ces poissons, faciles à élever dans les climats chauds, jouent un rôle prépondérant dans l’économie locale et même nationale. Bien qu’il soit à ses débuts, le jeune éleveur estime que cette activité est très rentable. Il prévoit ainsi de former d’autres jeunes, garçons comme filles, dans ce domaine afin de lutter contre le chômage.
Célin Orou Dossoumon
Âgé de 27 ans, Célin Orou Dossoumon est à la fois technicien en aquaculture et journaliste sportif. Après l’obtention de son baccalauréat en 2016, il s’est inscrit à la Faculté des Sciences et Technologies (Fast) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), où il a suivi des cours de chimie, biologie et géologie. Une fois en troisième année, il a choisi la spécialité Hydrobiologie Appliquée en raison de son intérêt pour l’élevage. Sa licence professionnelle en Hydrobiologie Appliquée, avec une option en pêche et aquaculture, lui a permis d’acquérir des compétences dans la production d’asticots et d’aliments pour poissons, ainsi que dans le grossissement des poissons. Cette formation a facilité son insertion professionnelle dans le domaine de l’élevage des poissons chats.
Avant de se lancer à son compte, Célin Dossoumon a travaillé sur une ferme spécialisée dans la production d’alevins de Clarias gariepinus et d’Oreochromis niloticus (Tilapia) à Ouidah. Aujourd’hui, il gère deux bassins et un bac hors sol où il élève des Clarias gariepinus (poisson-chat).
La combinaison entre l’élevage et le journalisme ne pose pas de problème majeur pour Célin Orou Dossoumon. En effet, hormis le renouvellement de l’eau, l’alimentation des poissons deux fois par jour, il consacre le reste du temps pour exercer sa passion du journalisme.
Cependant, le jeune journaliste-éleveur de poissons-chats à Parakou rencontre quelques difficultés dans l’exercice de son activité. L’indisponibilité d’une source d’eau naturelle l’oblige à utiliser l’eau de la Soneb, qu’il expose d’abord à l’air libre avant utilisation. De plus, le manque de financement entraîne parfois des pénuries d’aliments pour ses poissons, ce qui ralentit leur croissance.
Il s’avère donc nécessaire que les autorités compétentes s’intéressent à ce secteur d’activité afin de soutenir les différents acteurs locaux. C’est ainsi que l’élevage de poisson-chat peut prendre de l’ampleur et contribuer efficacement à l’économie locale et à lutter contre le chômage.