ELEVAGE DES CANARDS : Des exigences qui en valent la peine en numéraire

L’élevage des canards est une activité rare, qui ne court pas les rues compte tenu de la particularité liées à l’animal. Présent sur le marché, il procure d’alléchants avantages économiques.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Le canard est une volaille principalement granivore. Pour le nourrir, il faut utiliser des aliments du commerce tels que les aliments composés à utiliser de préférence comme complément au grain plutôt que comme nourriture principale. Ce que l’aviculteur Edmond Dagba va confirmer en disant que « les aliments qui entrent dans le traitement alimentaire et nutritionnel des canards sont les provendes grain de riz, le blé, l’avoine, les granulés, le sonde maïs et parfois le mélange de blé, orge, sorgho ».

Généralement, l’élevage du canard est très exigeant. En termes d’alimentation ou de soins, c’est une volaille qui demande attention et patience. Mais, il en vaut la peine, car enfin, il fait bon marché. D’abord, il faut dire qu’il peut peser en moyenne 3 à 3.5 kg, avoir un corps de 65 cm et une envergure de 140 cm.

Parlant donc de sa rentabilité, éleveurs et commerçants confessent qu’il s’agit d’une volaille économiquement importante. Sinon, très vendu à des occasions de fêtes, de cérémonies, de rituels ou même pour une consommation familiale, elle peut banalement couter 2500f  et  5000 voire 6000f pour un mâle puis 8000f le couple. Et ce, tout en considérant son poids. Ce qui permettrait à ces commerçants de faire un bon chiffre d’affaires.

Mais le défi actuel serait la consommation qui devient de plus en plus réduite. L’oiseau serait même absent dans certaines régions au Bénin. Pour raisons, d’aucuns l’entourent de mythe. Dans une étude de 2020 réalisée par Bernice Houessionon, il a été recommandé que les capacités de production des éleveurs soient renforcées et que la viande de canard soit valorisée afin de réduire le taux d’importation de viande de volailles.  Aussi, est-il important que les capacités des éleveurs traditionnels soient renforcées afin qu’ils assimilent les bonnes techniques élémentaires d’élevage. Il faut également une formation des éleveurs de type évolué en techniques innovantes et modernes.