2 200 000 francs pour booster l’entrepreneuriat féminin autour du baobab
La fondation Moove Africa Bénin, en partenariat avec l’ONG African Parks, a octroyé un financement de 2 200 000 francs CFA à la coopérative des femmes collectrices et transformatrices de fruits de baobab du parc national de W–Benin. Un appui visant à renforcer l’entrepreneuriat féminin et à promouvoir la transformation locale des produits du baobab.
Un chèque de 2 200 000 francs CFA. C’est la somme que la fondation Moove Africa Bénin, en collaboration avec l’ONG African Parks, a remise le 27 avril 2025 à la coopérative des femmes collectrices et transformatrices de fruits de baobab du parc national de W-Bénin. Concrètement, ce soutien financier vise à permettre à ces femmes d’acquérir des équipements modernes, dont les sacheuses et autres, afin d’ accroître leur production et améliorer la qualité des produits dérivés du baobab.
Il faut souligner que cette coopérative, créée en 2022, transforme les feuilles de baobab en pastilles et en poudre nutritive, qui sont des produits à forte valeur ajoutée.
Par ailleurs, ce geste ne s’arrête pas à une simple aide matérielle. En réalité, il s’inscrit dans une démarche globale de promotion de l’entrepreneuriat féminin et d’autonomisation des femmes vivant aux abords du parc. « L’objectif est de renforcer votre production, améliorer la qualité des produits dérivés du baobab et soutenir l’entrepreneuriat féminin », a précisé Aurore Houngbédji, secrétaire exécutive de la fondation Moove Africa Bénin.
Depuis toujours, la fondation agit dans plusieurs domaines comme la santé, l’éducation, l’insertion des personnes handicapées, mais surtout l’autonomisation des femmes. Ainsi, ce soutien au développement des activités autour du baobab est un prolongement logique de ses missions.
De plus, l’initiative s’inscrit aussi dans une logique de valorisation durable des ressources naturelles. Le baobab, souvent qualifié d’arbre de vie, est ici un pilier économique et nutritionnel pour les communautés locales. « Le baobab n’est pas seulement un arbre majestueux, c’est une richesse pour nos foyers », témoigne Abdel-Aziz Bello, Directeur du Parc National W-Bénin. Il ajoute comme félicitations à l’endroit des femmes : « Votre engagement à valoriser et à transformer les ressources locales renforce non seulement l’économie mais aussi la culture de notre région. »
Parallèlement, trois autres coopératives bénéficient également de l’accompagnement d’African Parks : celle des apiculteurs, des pêcheurs et des productrices d’huile végétale. Ensemble, elles forment un réseau solidaire qui renforce la résilience économique des communautés riveraines du parc tout en participant à la préservation de la biodiversité.
En somme, cette synergie entre économie locale et conservation est la clé du développement durable. Autrement dit, soutenir les femmes autour du baobab, c’est investir dans un avenir équilibré entre l’homme et la nature.
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Innocent AGBOESSI