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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

FABRICATION AMÉLIORÉE DE BEURRE DE KARITÉ : L’exemplarité de la coopérative « TIBOBENE » de Perma

FABRICATION AMÉLIORÉE DE BEURRE DE KARITÉ : L’exemplarité de la coopérative « TIBOBENE » de Perma

La transformation d’amende de karité en beurre est une activité plus ou moins rentable et se pratique majoritairement dans le nord du Bénin. Regroupées au sein de la coopérative « TIBOBENE », plusieurs femmes de la ville de Natitingou s’y adonnent tout en apportant une touche particulière, ce qui distingue leur produit des autres.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Elle est dirigée par Yoto Élisabeth et se trouve à 1 kilomètre du centre-ville Natitingou. Il s’agit de la coopérative « TIBOBENE ». En effet, regorgeant de plus d’une trentaine de femmes transformatrices d’amende de karité en beurre, la coopérative peut s’en réjouir du fruit de son dur labeur. Identifiée en tant que transformatrice modèle à l’occasion de la 5ème édition de la Journée nationale de l’Agriculteur béninois dans le cadre des Rencontres Internationales des Courts Métrages pour l’Agriculture (RICMA 2023), la présidente a honoré sa coopérative et cette dernière a désormais de quoi être sûre de la qualité du travail qu’elle abat.

De façon concrète, cette coopérative « transforme 7 voire 8 tonnes d’amende de karité par an ». Et parlant de la qualité de leur produit, la présidente pense qu’elle est liée au respect des règles qu’elles se sont établies soi-même. « Ce qui fait la particularité de notre produit est que nous respectons certaines règles cruciales. Avant d’acheter la matière première, nous choisissons la bonne qualité. Nous ne craignons pas la perte, ce qui nous pousse à bien trier », a-t-elle laissé entendre. Selon elle, les amendes de mauvaise qualité servent aussi à quelque chose. « Nous transformons également les amendes de mauvaise qualité pour en faire du savon », affirme-t-elle. Par ailleurs, le choix de la fabrication du beurre au sein de leur coopérative est motivé par diverses raisons.

« Ce qui nous motive est que le beurre est un produit qui est aimé par tout le monde de nos jours. On l’utilise tant dans la cosmétique que dans l’alimentation. C’est donc un produit dont le marché est grand et ça ne se gâte pas »,

nous a-t-elle relaté. Certifié par l’Agence Nationale de Normalisation et de Métrologie et du Contrôle qualité, le beurre fabriqué par cette coopérative n’est pas des moindres. Il faut aussi dire que cette activité permet à ces femmes de subvenir à leurs besoins fondamentaux et de prêter main forte à leurs ménages respectifs.

Néanmoins, elles rencontrent certaines difficultés.

« Nous faisons toujours le barattage et bien d’autres choses à main ».

Ce qui voudra dire que cette coopérative nécessite un accompagnement pour l’acquisition des matériels. Aussi, a-t-elle un souci d’accès au financement comme tout le monde d’ailleurs. Mais vu l’importance et l’apport socio-économique de leur initiative, il faut que l’ATDA du pôle 3 pense à rehausser son niveau d’accompagnement afin que ces femmes contribuent de façon conséquente et significative à la transformation de l’amende de karité au Bénin.

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