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FACE A UNE FAIBLESSE MUSCULAIRE: Quels traitements adéquats ?
Le terme faiblesse musculaire couvre plusieurs réalités. Cela va de la simple fatigue musculaire à la véritable perte de force, qu’elle soit passagère ou chronique. Mais dans quels cas peut-on être victime de ce type de symptômes ? Quels traitements peuvent être mis en œuvre ?
Vanessa ZANNOU
La faiblesse musculaire est une des raisons les plus fréquentes de consultation chez les médecins généralistes. Une faiblesse musculaire est un déficit moteur, mais de nombreux patients utilisent aussi le terme de faiblesse pour une fatigue générale ou quand ils ont une impotence fonctionnelle d’autre origine (due à la douleur ou une limitation de mouvement des articulations) alors que leur force musculaire est normale. « Une faiblesse musculaire est une diminution de la force du muscle, cela peut concerner le système musculo squelettique d’un membre, d’une partie du corps ou de tout le corps. De façon clinique, c’est l’impossibilité ou la difficulté pour un patient à réaliser tous les items d’une échelle évaluant la force musculaire », a confirmé Moutiou SOUMANOU, médecin généraliste en formation à Cotonou.
En effet, les causes de la faiblesse musculaire sont multiples. Un grand nombre d’entre elles ne sont pas directement liées à une atteinte du muscle mais simplement à une pathologie qui entraîne une fatigue musculaire. « La cause peut être héréditaire comme dans le cas des amyotrophies spinales infantiles, des dystrophies musculaires ou acquises suite à un traumatisme crânien ou médullaire. C’est également lié à des problèmes nerveux, d’âge, d’allaitement prolongé, de déconditionnement physique ou à des problèmes de douleur », explique-t-il.
« Les symptômes vont varier selon le stade de la maladie et peuvent aller d’un essoufflement chronique à une importance fonctionnelle. » À l’en croire, la faiblesse musculaire peut elle-même constituer un symptôme révélateur de certaines pathologies. Souvent, plus qu’une perte évidente de la force d’un muscle, la personne se sent fatiguée, épuisée. Il n’est pas rare qu’une faiblesse musculaire s’accompagne de douleurs. De plus, il arrive que la douleur amène à moins mobiliser une partie du corps, qui, au fil du temps, va perdre de la force musculaire et s’affaiblir. En fonction de son origine, cette faiblesse musculaire peut être temporaire (en cas d’immobilisation plâtrée ou de grippe par exemple) ou irréversible (suite à une sclérose latérale amyotrophique par exemple).
À la question de savoir s’il y a un pourcentage de personne souffrant, Moutiou SOUMANOU pense qu’avant de parler de pourcentage, faudrait d’abord en faire l’étude. La faiblesse musculaire n’est pas en elle-même une pathologie. Mais une déficience causée par une pathologie. Toutefois, tout le monde à une faiblesse musculaire quelque part. « Les conséquences vont être des gènes ou des difficultés dans les activités de la vie quotidienne », a-t-il souligné avant d’ajouter qu’une limitation d’activité peut conduire à un handicap. Ainsi, il est essentiel de consulter son médecin en cas de faiblesse musculaire inexpliquée. En effet, poser un diagnostic est indispensable pour écarter toute les causes graves et mettre en place un traitement adapté au problème rencontré. « La prise en charge est multidisciplinaire et implique entre autres en fonction du tableau clinique : médecin généraliste, généticien, MPR, neurologue, pneumologue, cardiologue. Il faut reconnaitre que le traitement est fonction de la cause. N’empêche ça va toujours finir en rééducation », explique Moutiou SOUMANOU, médecin généraliste en formation à Cotonou.
La kinésithérapie et la rééducation sont généralement utiles, quelle que soit l’étiologie de la faiblesse. Un grand nombre de faiblesses musculaires disparaîtront d’elles-mêmes. Par exemple, soigner une maladie infectieuse responsable d’une fièvre permettra de retrouver naturellement toute sa force musculaire. Outre les soins adaptés, le repos est également nécessaire.