Après l’année 1 de la mise en œuvre des projets Femmes-Hwé-Nou (FHN) et FO4ACP, un atelier de bilan et de capitalisation a été organisé le mardi 29 octobre 2024 dans la ville de Pobè (commune d’Adja-Ouèrè).
Justin ADANDE
Cette journée a permis d’évaluer les avancées réalisées sur une période de neuf mois, de mettre en lumière les succès obtenus et d’identifier les défis restant à relever. Elle a également permis de sensibiliser la communauté sur les pratiques agricoles climato-intelligentes développées par les femmes agricultrices et les jeunes de la relève agricole du Bénin et promouvoir les services des nouveaux Clubs-Conseil-Climat (CCC).
Selon Jonathan Vodounou, technicien agronome impliqué dans le projet, cette journée a permis de faire un retour exhaustif sur les activités des neuf derniers mois. « Nous avons présenté les succès obtenus, mais aussi les défis qui restent à relever. Cela nous permet d’envisager l’avenir avec une vision plus claire et des axes d’amélioration », a-t-il affirmé.
À l’en croire, le projet a permis de transformer les agriculteurs et agricultrices en acteurs clés du développement technologique agricole. Grâce à l’approche du « laboratoire vivant », ils ne sont plus de simples observateurs, mais participent activement à l’expérimentation, la modification et l’amélioration des technologies.
Les discussions ont également porté sur l’approche « laboratoire vivant », une méthode où les productrices, accompagnées par des experts en recherche, participent au développement et à l’adoption de pratiques climato-intelligentes. L’objectif est de structurer durablement les services-conseils agricoles au bénéfice des organisations paysannes.
Vincent Ladekpo, technicien agronome, a, pour sa part, insisté sur cette méthodologie du laboratoire vivant. « Cette démarche place les producteurs et productrices au cœur de l’innovation. Ils identifient leurs problèmes, proposent des solutions, innovent et partagent leurs résultats. Cela permet une appropriation locale des technologies développées », a-t-il déclaré.
Une agricultrice, par exemple, a partagé son expérience avec la composition appliquée à la culture de piment, une pratique qui s’est avérée prometteuse malgré quelques défis techniques. Des plans climat agroécologiques individuels, développés pour chaque bénéficiaire, constituent un outil essentiel pour mieux faire face aux effets des changements climatiques. De son côté, Hugo Beauregard-Langelier, secrétaire général d’UPA DI, a souligné l’importance de cet atelier pour faire le point sur la première année du projet. « Durant ces neuf mois, nous avons suivi des formations techniques sur les itinéraires de production de cultures comme le maïs et la tomate. Nous avons également mis en place un service-conseil-climat pour accompagner les productrices et producteurs », a-t-il expliqué. Les essais agroécologiques menés directement sur les parcelles des agriculteurs ont offert une opportunité de tester de nouvelles pratiques, évaluer leurs résultats et, en cas de succès, les appliquer à grande échelle. », a-t-il précisé.
Le bilan de cette première année ouvre la voie à une amélioration continue des stratégies mises en place. Avec l’implication des femmes et des jeunes, les projets Femmes-Hwé-Nou (FHN) et FO4ACP ambitionnent de renforcer l’agriculture durable à Adja-Ouèrè.
Les projets Femmes-Hwé-Nou (FHN) et FO4ACP, respectivement réalisés grâce à la participation financière du gouvernement du Québec et du Fonds International de Développement Agricole (FIDA)/Union européenne, visent à renforcer l’adaptation des femmes agricultrices et des jeunes de la relève agricole face aux effets des changements climatiques ont mené des activités.