FILIÈRE RIZ AU BÉNIN : La chaîne de valeur Riz Paddy en plein essor
Face aux défis économiques et alimentaires, le riz, autrefois perçu simplement comme un aliment de consommation, s’impose de plus en plus dans l’alimentation quotidienne des populations. Pour répondre à cette évolution, le gouvernement béninois a mis en place des politiques pour renforcer la production locale et réduire la dépendance extérieure. Dans cette optique, des initiatives ont été déployées pour moderniser les pratiques agricoles, améliorer les infrastructures d’irrigation et de stockage, et former les agriculteurs aux techniques rizicoles modernes. Également, des coopératives agricoles ont été créées et des projets de développement ont vu le jour pour accompagner les producteurs. Dans le même sillage, des investissements ont été réalisés dans la recherche et l’introduction de variétés de riz à haut rendement, adaptées aux conditions locales.
Vignon Justin ADANDE
Aujourd’hui, les résultats sont probants. Le Bénin figure désormais parmi les principaux producteurs de riz en Afrique. Il occupe la 12e place selon la FAOSTAT, avec une production annuelle de 411 578 tonnes. Le riz offre désormais plusieurs chaînes de valeur : le riz paddy, le riz blanc, le riz étuvé et la farine de riz. La chaîne de valeur Riz Paddy, en particulier, joue un rôle crucial et offre des opportunités économiques notables pour le pays.
Les efforts continus du gouvernement pour renforcer cette chaîne de valeur essentielle ont permis de fixer le prix des dépenses annexes qui englobent la chasse aviaire, les déplacements des manœuvres, ainsi que le contrôle et la certification.
Coûts de production du riz paddy au Bénin et perspectives économiques
Selon le rapport de l’Observatoire du commerce, de l’industrie et des services (OCIS) sur l’Analyse d’opportunités sur la filière Riz au Bénin d’Octobre 2024, les détails économiques de la culture du riz paddy révèlent des coûts précis pour les agriculteurs. Ledit rapport indique que le prix du paddy utilisé comme semence est de 350 FCFA par kilogramme, et 60 kg sont nécessaires pour cultiver un hectare. Pour chaque hectare, il faut également prévoir l’utilisation de quatre sacs d’herbicide et de huit flacons. Les sacs d’emballage, quant à eux, coûtent 250 FCFA l’unité pour un format de 50 kg et 300 FCFA pour un format de 80 kg.
Au-delà de ces détails, le transport des sacs d’engrais jusqu’aux champs est évalué à 250 FCFA par sac, tandis que le coût de transport de chaque sac de paddy de 80 kg des champs jusqu’au domicile est de 300 FCFA.
La production du riz paddy au Bénin devient une véritable opportunité économique pour les agriculteurs et le pays en général. Grâce à un rendement potentiel de 3 tonnes par hectare, un cultivateur peut générer un revenu net de 525 000 FCFA, en tenant compte d’un prix de vente de 175 FCFA par kilogramme. Cet investissement offre un retour sur investissement de 0,68, ce qui signifie qu’en investissant 100 FCFA, un producteur peut obtenir 68 FCFA de bénéfice. Cette rentabilité peut encore s’accroître grâce à l’adoption de pratiques modernes de culture, telles que l’extension des surfaces cultivées et la valorisation des sous-produits, notamment le son de riz.
La culture du riz paddy a un impact positif sur le PIB du Bénin. En contribuant à la diversification économique et à la sécurité alimentaire, la chaîne de valeur de riz paddy alimente l’économie locale et crée des emplois. Elle contribue également à l’alimentation de la chaîne de valeur agricole. La modernisation de la production, tout en augmentant les rendements et en optimisant l’utilisation des ressources, permet de maximiser la contribution de cette activité au PIB national. Ce développement contribue non seulement à l’amélioration des revenus des agriculteurs, mais aussi au renforcement de la balance commerciale. Il réduit les importations de riz et stimule l’exportation de produits transformés.
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la FAOSTAT????