FUMIER DE VOLAILLE : Un excellent engrais bio pour la fertilisation des sols
Riche en azote, en phosphore et en potassium, le fumier de volaille est un engrais naturel de qualité utilisé en priorité en agriculture biologique, à l’instar des autres matières organiques, provenant directement de la ferme, telles que : le lisier, le compost, les broyas, etc. Mais comment les agriculteurs l’utilisent-ils ? Et quel est, de façon concrète, l’apport de cette matière organique pour le sol ?
Yélian Martine AWELE
Le fumier de volaille est un matériau solide ou semi-solide composé de déchets des matières organiques, issus d’excréments de volailles associés à de la litière absorbante comme les pailles de céréales, fougères, copeaux de bois, etc.
« Le fumier de volaille frais ou compost est épandu puis enfoui comme fertilisant et comme amendement en agriculture »,
selon Gustave Lantefo, Avicultuer béninois. Convenablement employé, le fumier de volaille contribue à maintenir la fertilité des sols, à améliorer leur structure, à maintenir leur porosité et leur capacité de rétention en eau, soit de façon générale à entretenir et enrichir le sol. Mélangé au sol, il se décompose et fournit des nutriments, notamment de l’azote, du potassium et du phosphore, assimilables et nécessaires à la nutrition des végétaux cultivés.
Le fumier de volaille est l’un des engrais naturels les plus polyvalents. C’est un véritable engrais organique qui améliore la fertilité du sol sans causer de dommages ou de pourriture. Il est riche en trois grands éléments vitaux et propices à la bonne croissance des cultures : azote, phosphore et potassium, a signalé le rapport publié par Boateng sur l’apport du fumier de volaille pour la terre. Pour ce dernier, cet engrais naturel « permet d’augmenter le Ph du sol et la matière organique du sol, puis d’augmenter de 53% l’azote du sol, et la capacité d’échange cationique de 0,09% à 0,14% sous culture de maïs. »
Parallèlement, le fumier de volaille est quatre fois plus concentré que celui des ruminants. C’est un amendement de valeur et un engrais à faible concentration (comparé aux engrais chimiques). Il ne contient en effet en moyenne que « 4 à 30 kg/tonne d’éléments minéraux nécessaires à la croissance des plantes ». En revanche, il a une valeur capitale comme amendement humique et comme ensemencement microbien. Selon les analyses, 100 kg de fumier de volaille apportent au sol autant d’azote (N) que 1200 kg de bouse de vache. Le fumier de volaille a des propriétés insecticides et naturellement répulsives contre les nuisibles. Très réputé en agriculture biologique, il agit comme un améliorateur de sol et un aliment complet pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, etc.
En ce qui concerne son mode d’utilisation, les producteurs griffent généralement le sol et incorporent le compost à la terre autour des plantations et des légumes les plus gourmands comme le chou ou le poireau.
« Le compost peut-être aussi utilisé comme paillis, au pied de sujets déjà bien développés »,
précise Alain Godonou, Maraîcher.