USAGE DE « SIDAKIN » POUR ASSAINIR L’EAU CONTAMINÉE : Une solution peu efficace
GESTION DES INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS MARCHANDS: Juris DANDJINOU, cheville ouvrière de la réussite de la commercialisation d’huile de palme à Adjohoun
Pour le bon fonctionnement des activités dans le centre de collecte et regroupement d’huile de rouge de la commune d’Adjohoun, Juris DANDJINOU travaille avec les acteurs. Il nous parle du rôle précis qu’il joue en tant que Gestionnaire du centre.
Comment se fait le dépôt des huiles dans ce centre ?
Ce centre est érigé pour regrouper les huiles des acteurs de la filière palmier à huile de la commune d’Adjohoun en occurrence les producteurs et transformateurs qui interviennent dans cette filière. Les acteurs sont déjà constitués en coopératives à la base dans les différents arrondissements de la commune et donc, ils font la collecte de ses huiles qu’ils convergent vers ce centre. Ils se sont organisés de telle manière qu’il y a un comité qui est mis en place pour gérer l’activité de warrantage. C’est un système qui permet d’avoir accès aux crédits par l’intermédiaire des SFD avec qui nous sommes en partenariat.
Quelle est la tâche qu’exécute le comité de warrantage ?
Quand le comité fait son planning d’activité, il informe déjà tous les acteurs intervenant dans cette filière pour le démarrage de la campagne de warrantage, ce n’est qu’après ça que les jours de dépôt sont déjà communiqués et c’est en fonction de la date probable de démarrage de ces campagnes que les gens viennent et amènent leur huile au centre. Donc, ce comité réceptionne les huiles, contre la qualité de ces huiles et fait le transfert des huiles vers les tanks. Quand l’étape de contrôle est faite, nous enregistrons son nom, son contact, le nombre de bidons qu’il a déposé dans un registre qu’on appelle le cahier de dépôt. Si l’acteur ou le déposant qui vient exprime un besoin d’être financé, il le dit et le dépôt d’huile qui a eu à faire va servir de garantie histoire de bénéficier d’un crédit de la part de la structure de microfinance qui nous accompagne. Ce n’est qu’après ça qu’on lui délivre le bordereau de warrantage que nous envoyons à la structure afin qu’elle mette le crédit à la disposition des acteurs.
Qu’en est-il de ceux qui ne veulent pas de crédits ?
Il peut arriver que d’autres disent qu’ils ne veulent pas de crédits, donc ils font juste un dépôt simple et après la vente, il rentre en possession de leurs bénéfices. Il y a un autre type de dépôt que nous faisons plus particulièrement aux transformateurs qui ont plus besoin d’un fond de roulement.
Quel est le principal rôle que vous jouez dans ce processus ?
Tout ce qui se passe ici se passe avec les acteurs mais je joue un rôle de bras technique pour eux. Tout ce qui est traçabilité, les statistiques au niveau de nombre de bidons déposés, le montant de crédits décaissés, toutes ces informations, je les centralise ici et ça permet d’avoir une vue claire de tout.
Quel est le nombre d’acteurs déjà enregistrés pour cette campagne ?
Quand je prends cette campagne qui est en cours, je dirai qu’on aborde déjà environ les 200 acteurs, parce qu’ici nous avons près de 32 coopératives qui sont constituées de femmes et d’hommes et de jeunes aussi.
Pendant la période de déstockage, vers quel marché d’écoulement se tournent les acteurs ?
Le fait de regrouper les huiles vous amène forcément à aller vendre sur un marché collectif. Pour ça, il faut avouer qu’ayant déjà une certaine expérience dans cette activité de warrantage, les acteurs ont déjà établi certains contacts avec certains clients qui leur sont fidèles. Cela fait qu’ au fil des années quand la période de déstockage s’annonce, ces clients appellent les acteurs pour demander s’ils ont de l’huile disponible à vendre. Néanmoins, ça n’empêche pas qu’on aille sur le marché pour rechercher encore d’autres clients. L’année dernière nous sommes allés chercher des grossistes qui ont eu la chance de découvrir le centre et ont voulu entrer en relation avec nous. Le marché d’écoulement existe.
Quel est la plus grande quantité d’huile déstockée dans ce centre ?
Il faut noter que ce n’est juste que l’année dernière que nous avons démarré les activités correctement sur le centre avec l’utilisation de l’infrastructure donc, l’année dernière, nous avons pu déstocker plus de 100 tonnes. Cette année on ira encore au-delà de ça puisque la sensibilisation a continué et les acteurs ayant vu leurs peines s’amoindrir ont commencé par faire confiance et venir déposer les huiles ici.
Qu’est ce qui est prévu pour l’entretien de l’IEMs ?
Pour le plan d’entretien et de suivi des tanks nous avons déjà entamé des discussions avec des responsables des différentes Unions pour leur dire à chaque période de vente, nous devons déjà faire une prévision pour la gestion, pour le fonctionnement du centre, lors de la dernière campagne qu’on a eu à effectuer, nous avons pu réussir à sensibiliser les gens qui ont vraiment adhérer au système. C’est vrai qu’on a pas encore un budget assez colossal mais le début de toute chose est toujours bon, cette année ce budget serait encore renforcé pour permettre à ce que nous puissions vraiment couvrir tout ce qu’il y a comme dépense à faire au niveau du fonctionnement du centre.
Juris DANDJINOU, merci !
Propos transcris et recueillis par Cédric Joawo BAKPE