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GESTION DU STRESS LIÉ AU REMBOURSEMENT DES PRÊTS : « Nous nous concentrons sur la sensibilisation à l’éducation financière de nos bénéficiaires », Sèmiou SOULE BABIO

 GESTION DU STRESS LIÉ AU REMBOURSEMENT DES PRÊTS : « Nous nous concentrons sur la sensibilisation à l’éducation financière de nos bénéficiaires », Sèmiou SOULE BABIO

Les microfinances offrent à tous un accès à des services financiers essentiels tels que des prêts, des épargnes et des assurances, pour démarrer ou développer leurs entreprises. Cependant, le remboursement peut causer du stress. Sèmiou SOULE BABIO, Chef Service Exploitation au sein de l’institution financière Sia N’son Microfinance, explique dans cet entretien les stratégies pour faciliter le remboursement des bénéficiaires.

 

SèmiouSoulé Babio, chef service exploitation à Sia N’son

 

LE RURAL : Quels sont les principaux défis associés au remboursement des prêts par les emprunteurs et comment le stress financier les affecte-t-il ?

SèmiouSoulé Babio: En ce qui concerne le défi du remboursement, comme toute institution financière, notre objectif est de voir les fonds sortir et revenir. Nous visons un taux de remboursement de 100%, ce qui assurera la pérennité de l’institution. Mais dans le pire des cas, nous visons au moins 95%, conformément à la réglementation. C’est notre principal défi, et nous travaillons dans cette direction.

Un bénéficiaire qui n’a pas pu respecter son engagement n’est pas à l’aise. Cependant, il est important de souligner que l’ONG Sia N’son fait des efforts dans ce sens. C’est pourquoi nous adoptons deux types de recouvrement : le recouvrement à l’amiable et le recouvrement par voie judiciaire. Dans le cadre du recouvrement à l’amiable, nous discutons avec les bénéficiaires pour identifier les causes de leur situation. Si nous constatons une mauvaise volonté de leur part, nous n’hésitons pas à recourir au recouvrement par voie judiciaire. Toutefois, il est important de noter qu’à Sia N’son microfinance, comme dans toute institution financière, nous privilégions le recouvrement à l’amiable. Lorsque le bénéficiaire coopère, le problème trouve toujours de solutions et il y a moins de stress.

 

Quelles sont les nouvelles approches adoptées pour faciliter le remboursement des prêts ?

En ce qui concerne les nouvelles approches, comme je l’ai mentionné précédemment, notre défi est de récupérer toute somme non remboursée. À l’heure actuelle, nous constatons que la caution solidaire commence à disparaître du forum. Cela est dû au fait que les bénéficiaires ne se réunissent pas régulièrement pour discuter de leurs activités. L’ONG Sia N’son microfinance travaille en ce sens. Cette approche pourrait favoriser un taux de remboursement plus élevé, car lors de ces discussions, nos chargés de prêt et de formalités ainsi que nos superviseurs de tontines assurent des animations. Nous nous concentrons donc sur la sensibilisation à l’éducation financière de nos bénéficiaires. Sans ces séances, les bénéficiaires ont tendance à détourner l’objet de financement. Voilà le travail que nous menons pour corriger le taux de remboursement et, par ricochet, pour assurer le bien-être de tous.

Qu’est-ce qui distingue ces nouvelles méthodes des approches traditionnelles ?

Il fut un temps où les gens ne se réunissaient pas nécessairement pour discuter de leurs activités. Étant donné que la plupart de nos cibles sont des groupes ou des collectifs, une fois le financement obtenu, chacun reprend ses activités sans se réunir régulièrement. Ainsi, comme dans toute association, nous nous retrouvons pour discuter de nos conditions de travail et des difficultés rencontrées par chacun.

Quels impacts ces nouvelles approches ont-elles eu jusqu’à présent sur la réduction du stress financier ?

Grâce à ces approches, nous avons pu trouver plus rapidement des solutions adaptées pour répondre aux échéances de remboursement. En prenant l’exemple d’une famille dont les membres se réunissent régulièrement pour discuter des perspectives familiales, vous pouvez comprendre que cette famille, mieux préparée, est plus à même de prévenir et de faire face aux problèmes. Cela contraste avec une famille dont les membres sont dispersés.

Mot de fin.

Que chaque bénéficiaire comprenne l’objectif de se retrouver ensemble, ça va permettre de se déstresser parce que c’est aussi une de ces rencontres qu’on pourra tout battre, on pourra trouver les solutions qu’il faut. Donc, si pour que le public puisse nous soutenir dans l’initiative, il faudrait qu’ils respectent les heures de rencontres, que chacun pose réellement et objectivement ce qu’il rencontre comme problème et ces paires lui trouveront de solution.

 

Propos recueillis et transcrits par Blandine KEGUE

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