BENIN/TERRE À GISEMENTS DE GRAVILLONS ET D’ARGILE DE DOGBO : Difficile d’exploiter sans machines agricoles, les petits agriculteurs dans une impasse
Pour obtenir de bonnes semences, il faut une bonne terre et des outils performants. Malheureusement, le manque d’outils approprié et l’état du sol sont des facteurs qui fragilisent l’atteinte des résultats des producteurs de Dogbo.
Judicaël BELOGOUN
Située sur la route qui relie Lokossa à Aplahoué (42.5km), Dogbo est une commune du département du Couffo. Elle est traversée par des bitumes. La principale activité des habitants de cette localité est l’agriculture et le commerce. Pendant que dans la plupart des zones rurales du Bénin, les saisons pluvieuses sont les moments par excellence pour les agriculteurs de faire les champs, ceux de Dogbo, à coût de moyens appropriés, choisissent entre rester statiques ou payer le prix cher : labourer la terre péniblement.
En fait, la difficulté à labourer la terre du fait de son aspect dur et calleux constitue une impasse pour ces petits agriculteurs qui n’ont pas les moyens pour s’acquérir ou même pour louer les machines agricoles. L’autre aspect particulier serait aussi le manque de pluie répété dans ladite zone. L’usage donc des outils archaïques, le manque d’intrants agricoles nécessaires pour nourrir le sol et bien d’autres facteurs constituent leur amertume.
Alors que Dogbo détient des potentialités et des opportunités tant agricoles qu’environnementales. La disparition quasi complète des savanes arbustives et l’accentuation de l’érosion sont des situations complexes, ajoutées à celle de la difficulté extrême à labourer la terre à la main, qui laissent des répercussions aux populations de cette commune. Il y a par exemple la régression de la production de vivriers, la baisse de fertilité des terres, la crise d’élevage pastoral (ruminant et porcin) etc.
Il importe donc que des mesures appropriées soient prises pour que ce potentiel important soit mis en valeur et pour permettre une exploitation profitable et équitable.