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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

IMPACT ACMA 2 SUR LES FEMMES BÉNÉFICIAIRES: A cœur ouvert avec Louise Mandohonan transformatrice de manioc en gari à Dassa

 IMPACT ACMA 2 SUR LES FEMMES BÉNÉFICIAIRES: A cœur ouvert avec Louise Mandohonan transformatrice de manioc en gari à Dassa

Démarré, il y a peu, la phase 2 du programme Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA), poursuit son petit chemin. Pour mieux apprécier les actions du programme sur les femmes en milieux ruraux l’équipe de LE RURAL a fait une descente dans les collines, précisément à Dassa, zone d’intervention du programme. C’est une femme transformatrice du manioc en gari et autres dérivés qui a à cœur ouvert partagé son quotidien avant le programme et après.

Par Laure S. LEKOSSA

Mariée et mère de 6 enfants, Dame Mandohonan louise est une transformatrice de manioc en gari. Installée dans la commune de Dassa –Zounmè, elle affirme avoir démarré cette activité toute seule et dans une condition de vie précaire « Avant pour faire le gari, j’allais acheter l’igname, que je ramenais à la maison. Je les épluchais toute seule parfois sous le chaud soleil. Je ne trouve personne pour m’aider à part mes enfants et mon mari. Parce que je n’ai pas assez de forces, je faisais selon ma capacité. Je les lavais et je faisais le pressage moi –même à l’aide des sacs à maïs ; cela nécessitait de la force mais nous le faisons et pour tamiser c’était difficile on le faisait de manière artisanale. C’était un peu difficile parce que je n’avais pas assez de moyens mais nous le faisions. Mais je peux vous dire que là où je suis aujourd’hui que les difficultés sont beaucoup réduites grâce à ACMA 2. Il y a une unité de transformation du manioc en gari qui nous a été construite ici à Gankpétin. Facilement nous travaillons maintenant pour transformer le manioc ». Elle ajoute « Avant, même quand je faisais le gari, je n’arrivais pas à vendre mais aujourd’hui que ACMA 2 est venue dans notre village nous arrivons maintenant à mieux vendre. »

Tout comme elle, nombreuses sont ces femmes qui s’activent au quotidien pour pouvoir contribuer aux dépenses du ménage et participer au bonheur de leur famille. Les femmes sont l’épine dorsale de l’économie rurale, surtout dans les pays en développement. Elles représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le monde et sont depuis quelques décennies de plus en plus impliquées dans l’agriculture. Le nombre de foyers dirigés par une femme dans les zones rurales a augmenté. Au Bénin, ce sont les femmes qui s’occupent en grande partie de la famille et de la communauté, et elles jouent à ce titre un rôle prédominant dans l’alimentation et la nutrition. Elles constituent le chaînon humain entre le champ et l’assiette.

Un meilleur accès des femmes à la terre, aux animaux d’élevage, à l’instruction, aux services financiers et de vulgarisation, aux technologies et au marché de l’emploi rural se traduirait par une nette augmentation de leur productivité et par une amélioration de la production agricole, de la sécurité alimentaire, de la croissance économique et du bien-être social. La phase 2 du programme ACMA s’inscrit parfaitement dans cette dynamique. De par sa mise en œuvre, ce programme participe aux bien –être de ces femmes à travers ses différentes actions sur le terrain.

Dans le département des collines plus précisément dans la commune de Dassa, Savalou et de Ouèssè, les femmes ayant bénéficié de l’appui et du soutien de ce programme, se trouvent fortement en joie et plus que jamais motivé à travailler d’arrache –pieds pour leur bien –être socio-économique et familiale, ainsi que pour le développement de leurs communauté respectives. Ce programme notent telles à impacter positivement leur vies. « Avant le gari que je faisais n’étais aussi blanc, mais avec la formation que j’ai suivi au niveau de ACMA 2 et avec ce que nous faisons ici dans cette unité de production, le gari est bien blanc maintenant et cela attire vers nous assez de clients. Moi je n’avais pas l’habitude de rester en groupe, mais grâce à ACMA 2 je reste facilement en groupe maintenant et cela me permet d’apprendre encore davantage des unes et des autres pour parfaire encore mon activité » a laissé entendre Dame Mandohonan louise.

Elle va plus loin en disant « je viens travailler ici avec les femmes et nous travaillons par semaine, certes, mais quand ACMA 2 est venue, si je ne suis pas programmé pour une semaine, les notions que j’ai reçue me permettent de continuer l’activité chez moi à la maison. Une chose que les gens apprécient énormément, et je vends plus que ce que je vendais maintenant. En plus de ca moi, je ne faisais pas du tapioca aujourd’hui c’est grâce à ACMA 2, que j’ai appris à faire du tapioca et je peux même gagner de l’argent avec et bien nourrir ma famille que je ne le faisais avant. Sur le plan économique, ACMA2 a positivement impacter ma vie et je suis très heureuse »

Signalons que le programme ACMA 2 dans sa mise en œuvre, vise à accroître les revenus agricoles des acteurs économiques à la base, et contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales du Bénin.

LE RURAL

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