SUBVENTIONS DES INTRANTS AGRICOLES

Reçu sur Dialogues FM, le Directeur des Programmes de l'Agence Territoriale de Développement Agricole, Pôle 2 (ATDA 2), Mouyidini Radji, a détaillé les nouvelles mesures de subvention pour les engrais agricoles. Lors de son intervention à la radio Dialogues FM, il a détaillé ce programme stratégique qui vise à atténuer les effets des crises exogènes et à dynamiser les filières agricoles du pôle 2.

Les spécificités des nouvelles mesures pour soutenir les agriculteurs au Bénin

Reçu sur Dialogues FM, le Directeur des Programmes de l’Agence Territoriale de Développement Agricole, Pôle 2 (ATDA 2), Mouyidini Radji, a détaillé les nouvelles mesures de subvention pour les engrais agricoles. Lors de son intervention à la radio Dialogues FM, il a détaillé ce programme stratégique qui vise à atténuer les effets des crises exogènes et à dynamiser les filières agricoles du pôle 2.

Reçu sur Dialogues FM, le Directeur des Programmes de l'Agence Territoriale de Développement Agricole, Pôle 2 (ATDA 2), Mouyidini Radji, a détaillé les nouvelles mesures de subvention pour les engrais agricoles. Lors de son intervention à la radio Dialogues FM, il a détaillé ce programme stratégique qui vise à atténuer les effets des crises exogènes et à dynamiser les filières agricoles du pôle 2.

Face à la montée des prix des intrants agricoles due aux crises mondiales, notamment la guerre en Ukraine et l’augmentation des coûts de fret, le gouvernement béninois a réagi en mettant en place des subventions ciblées pour les engrais depuis 2022. Selon Mouyidini Radji, ces subventions ont pour but de stabiliser les prix des intrants tout en soutenant les producteurs locaux. « La spécificité dont il est question, c’est de pouvoir maintenir le prix des engrais par rapport à la campagne dernière, » a-t-il précisé

Ainsi, depuis 2022, le gouvernement a fixé le prix du sac de NPK à 17 000 francs, contre un prix non subventionné de 21 750 francs, soit une économie de 4 750 francs par sac. Il a rappelé les Prix des engrais subventionnés. « Quant à l’urée, elle est cédée à 15 000 francs le sac, au lieu de 18 750 francs, soit une subvention de 3 750 francs par sac.

Pour un producteur de maïs cultivant un hectare, il bénéficie d’un soutien de 26 500 francs, basé sur une consommation moyenne de 4 sacs de NPK et 2 sacs d’urée. Pour un producteur de coton, la subvention est de 18 000 francs par hectare. Pour un agriculteur cultivant 10 hectares de coton, l’appui est donc de 180 000 francs. Les autres filières sont également prises en compte cette année, ce qui constitue une innovation majeure », a-t-il affirmé.

Toujours dans son intervention, il a souligné qu’un producteur de maïs exploitant un hectare bénéficie d’un soutien financier de 26 500 FCFA, correspondant à l’achat de 4 sacs de NPK et 2 sacs d’urée. Pour les grandes surfaces cultivées, les appuis sont encore plus significatifs : un agriculteur exploitant 50 hectares de maïs peut percevoir jusqu’à 1 325 000 FCFA, a-t-il appuyé.

Pour cette année, a-t-il ajouté, il y aura l’introduction des semences à haut rendement est une autre innovation. Ces semences permettent d’augmenter les rendements à 8 ou 10 tonnes par hectare, contre 3 à 4 tonnes actuellement. « Avec de meilleures semences, un producteur peut passer de 1 tonne à 10 tonnes à l’hectare, ce qui multiplie considérablement ses revenus », a souligné Mouyidini RADJI.

En réponse aux abus constatés les années précédentes, des mesures strictes ont été prises pour éviter le stockage et la revente des engrais à des prix spéculatifs. Les coopératives villageoises, particulièrement celles de la filière coton, joueront un rôle central dans le contrôle des quantités d’engrais distribuées.

Pour garantir une meilleure diffusion des informations et des pratiques agricoles, l’ATDA 2 prévoit une tournée dans les dix communes concernées en partenariat avec la Direction départementale de la pêche. Cette initiative vise à renforcer l’implication des structures locales afin de sensibiliser les producteurs sur les objectifs du gouvernement et sur l’importance des intrants agricoles subventionnés.

Par ailleurs, le réseau de boutiques SODECO a été élargi pour atteindre les 77 communes du pays. Actuellement, 65 boutiques sont déjà opérationnelles, offrant aux producteurs la possibilité d’acheter des intrants à des prix subventionnés. Les groupes de solidarité de production (GPS) ont été institués pour assurer l’autocontrôle entre producteurs.

Le Directeur départemental a également insisté sur la lutte contre les pratiques spéculatives et frauduleuses. Il a dénoncé les comportements de certains individus qui achètent des quantités importantes d’engrais pour les stocker et les revendre à des prix élevés, au détriment des producteurs. Pour contrer ces abus, des brigades de surveillance ont été mises en place pour contrôler la circulation des intrants et s’assurer qu’ils ne quittent pas le territoire béninois.

Pour mieux contrôler le parcours des engrais, a-t-il ajouté, un système de traçabilité a été instauré. Selon lui, désormais, tout transport d’engrais doit être accompagné d’un document d’autorisation précisant la destination exacte des produits. Toute déviation par rapport à l’itinéraire prévu sera considérée comme une infraction passible de sanctions.

Cette batterie de mesures vise non seulement à garantir que les intrants subventionnés par le gouvernement soient effectivement utilisés par les producteurs locaux, mais aussi à renforcer la souveraineté alimentaire du Bénin en améliorant la productivité agricole nationale.

Mouyidini RADJIa également lancé un appel à la vigilance des producteurs afin qu’ils dénoncent les pratiques frauduleuses de ceux qui stockent les engrais pour les revendre illégalement. « Les subventions, c’est l’argent du contribuable. Il est impératif que chacun se sente responsable pour que l’impact réel des mesures soit perceptible », a-t-il conclu.

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