JOURNÉE MONDIALE DES FEMMES : Le CECI tient un atelier sur les femmes et le climat

Dans le cadre de l’édition 2023 de la journée internationale des droits de femmes, le Centre d’Études et de Coopération Internationale (CECI) a tenu un atelier pour discuter de comment se matérialisent les inégalités de genre face aux changements climatiques et comment les femmes sont au cœur des solutions et des transformations en termes de protection du climat. Cette activité a eu lieu en visioconférence le mardi 07 mars 2023.

Dans sa mission de combattre la pauvreté et l’exclusion par des projets de développement durable en Afrique, en Asie et dans les Amériques, le CECI, sur financement du gouvernement canadien, a organisé un atelier au cours duquel il a été question de l’implication des femmes dans les actions de lutte contre les changements climatiques. Dans le déroulement de cet atelier international, plusieurs aspects ont été abordés. Au prime abord, il s’est agi de l’adaptation aux changements climatiques. Parlant donc de l’adaptation, la présentatrice se demande ce à quoi il faut s’adapter réellement. De façon générale, l’humanité est appelée à s’adapter à la montée du niveau de l’eau, aux tempêtes tropicales intenses plus fréquentes, aux sécheresses de plus en plus longues et intenses, aux précipitations moins importantes ou irrégulières, aux feux de forêts plus fréquents, aux vagues de chaleur plus longues et plus chaudes, aux inondations de plus grande ampleur, aux nouvelles maladies transmises par les animaux et les insectes, aux espèces ravageuses qui affectent les cultures et pour finir à la fonte de glaciers alpins. Tant de problèmes auxquels le monde est confronté et qui ont d’énormes répercutions sur le quotidien du commun des mortels : pertes agricoles, aggravation de l’insécurité alimentaire, augmentation de l’insécurité politique, perturbation des écosystèmes, augmentation des maladies vectorielles, risque d’inondations côtières et riveraines, pénuries d’eau, risques de glissement de terrain et dommages aux infrastructures.

Mais de façon précise, face à ces différents impacts du changement climatique, la vulnérabilité des femmes se voit de plus en plus accrue en raison des rôles traditionnels qu’elles jouent (tâches domestiques, récolte de l’eau…), de la dépendance à l’égard des ressources naturelles, de la pauvreté plus importante et de moins de pouvoir et d’autonomie. D’un autre côté, il faille rappeler que les femmes agricultrices souffrent également face aux effets de cette crise climatique. Elles ont non seulement moins de moyens pour investir dans les solutions d’adaptation mais également un accès limité à l’information et aux technologies d’adaptation de même qu’à la propriété.

Dans une recherche menée donc par le CECI, il est à retenir qu’en fournissant aux femmes agricultrices les mêmes accès aux ressources productives qu’aux hommes, la production agricole totale des pays en développement augmenterait de 4{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} et le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde réduirait de 12 à 17{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}. Pour finir, il est important de souligner que malgré qu’elles soient confrontées à d’énormes problèmes, les femmes pourraient jouer beaucoup de rôle dans la lutte contre le changement du climat si l’opportunité leur est accordée. En réalité, elles sont des actrices incontournables de l’adaptation. Et cela n’est possible que quand elles auront une bonne inclusion dans le processus décisionnel, quand leurs connaissances et savoir-faire seront valorisés. De même, elles contribueraient énormément quand les outils et services seront adaptés à leurs besoins spécifiques.