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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

LA COMMERCIALISATION DU TCHOUKOUTOU: Une boisson locale qui draine du monde

 LA COMMERCIALISATION DU TCHOUKOUTOU: Une boisson locale qui draine du monde

Le tchoukoutou est une bière alcoolisée issue de la transformation de certaines céréales et destinée aux cérémonies. Aujourd’hui, elle est commercialisée à grande échelle au Bénin. 

Ruth EDOH

Le Tchoukoutou est une bière locale produite à base du sorgho ou du mil et consommée dans la partie nord de certains pays d’Afrique dont le Bénin. Aujourd’hui, il est consommé presque dans tous les départements du territoire béninois. En Afrique subsaharienne, la boisson alcoolisée, telle que le « Tchoukoutou », est traditionnellement préparée. Cette boisson a souvent à une courte durée de conservation et est consommée à l’état de fermentation active. Le « Tchoukoutou » est une bière qui s’oppose au passage de la lumière et peut être utilisée comme médicament ou un produit ajouté à un autre pour renforcer ou compléter son action.

 Les points de vente de cette bière sont souvent indiqués à travers des cabanes installées dans les coins de rue. Avec ces indicateurs, les consommateurs reconnaissent ces petits cabarets où l’on peut boire du Tchoukoutou. Un endroit de convivialité, de rencontres amicales ou même amoureuses, chacun parle sa propre langue (ou une autre langue nationale), vient prendre des nouvelles de sa région d’origine tout en consommant cette bière traditionnelle.

En effet, Les bières locales à base de sorgho ont une teneur en matière sèche relativement élevée (5-13 g/100 ml) et une faible teneur en alcool (2-3 ml/100 ml) ; ce qui fait de ces boissons, des bières appropriées pour les adultes et les adolescents. A en croire certains consommateurs, ces boissons peuvent être énergisantes et coûtent très moins chères comparativement à la bière alcoolisé et industrialisée. Le processus de fabrication de ces bières locales comprend le maltage (trempage, germination, séchage au soleil), le brassage (l’ébullition, la filtration) et la fermentation.

En raison de son coût relativement bas, elle constitue une importante source de revenus pour les femmes productrices. Nommé, ce cabaret de vente de tchoukoutou transforme en une semaine un grand sac de sorgho de 120Kg. « Je paye à crédit le sac de sorgho à 42.000FCFA que je transforme. Je rentabilise sur ces fonds au moins 20.000FCFA que j’investis à nouveau. A nos clients, 0,5Cl se vend à 100F. La bouteille de 1,5L se vend à 350F ». Une activité que la promotrice de ce cabaret “Baké tchouk” pratique depuis des années et qui constitue sa première source de revenus. 

Malgré la consommation du tchoukoutou par un grand nombre de personnes, il manque certaines informations précises pour les consommateurs, sur ses caractéristiques physico-chimiques, microbiologiques et biochimiques et sur les bonnes pratiques de conservation ; ce qui minimise leur valeur nutritive. Une étude d’International Formulae Group sur les caractéristiques physico-chimiques de tchoukoutou révèle que l’une des différences majeures entre les bières locales et industrielles est la caractérisation physicochimique (degré alcoolique, le pH, les vitamines, valeur énergétique, etc.…) de ces dernières. Ces caractéristiques devraient permettre aux consommateurs de savoir la nature des produits qui leurs sont offerts et orienter leurs préférences. 

Si le tchoukoutou reste une boisson appréciée par plusieurs Béninois, certains par contre ne l’apprécie pas en raison du manque d’hygiène dont les transformatrices font preuve. De sa production traditionnelle, certaines entreprises ont pu l’industrialiser, l’embouteiller et le mettre sur le marché.

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