LANCEMENT DES ACTIVITES DU RESEAU AMEA AU BENIN : La professionnalisation des organisations agricoles au cœur de son plan d’action
Le réseau AMEA s’implante au Bénin pour booster les organisations agricoles en créant un écosystème favorable et en collaborant à des stratégies de changement de système. La cérémonie de lancement officielle de ses activités a eu lieu à la faveur d’un atelier tenu à Cotonou ce mercredi 25 janvier 2023.
L’objectif ultime de ce réseau est de permettre aux organisations agricoles de jouer pleinement leur rôle dans le développement économique de la nation, en améliorant les revenus, le bien-être et les conditions de vie et de travail des milliers de producteurs.
Pour atteindre cet objectif, le réseau AMEA entend passer de la collaboration et des synergies à des changements systémiques globaux, en apprenant de ce qui a été fait et en ayant la capacité de mettre tout cela à l’échelle. Selon Mark BLACKETT, Directeur de AMEA, il est nécessaire de savoir quelles sont les pièces à utiliser pour aller plus loin.
L’idée est de travailler en symbiose pour atteindre les objectifs, d’où l’importance du réseau qui, selon Catharina TJOELKER-KLEVE, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Bénin, est un mouvement de producteurs qui teste les approches et partage ses expériences avec les autres, permettant ainsi une mise en échelle éprouvée. Elle a souligné le problème de la professionnalisation des organisations agricoles sur lequel le réseau AMEA compte vraiment travailler.
Le gouvernement béninois n’est pas resté insensible à cette question, comme l’a rappelé Innocent TOGLA, représentant du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Il espère que le réseau AMEA permettra à tous les acteurs de se réunir pour contribuer à l’objectif global d’accélérer la professionnalisation des organisations professionnelles agricoles. Il espère également que ce cadre qui intègre les principaux acteurs, comme le secteur public, le secteur privé, les prestataires de service financier et les ONG, permettra à chacun de jouer pleinement son rôle dans la réalisation des changements systémiques nécessaires à la professionnalisation des organisations agricoles.
Les travaux de l’atelier
Les travaux de l’atelier ont permis aux parties prenantes de s’approprier l’agenda du réseau local AMEA au Bénin. Tout d’abord, une étude sur l’offre et la demande en service de professionnalisation pour les organisations agricoles au Bénin a été présentée, ce qui a entraîné un dialogue permettant à différents acteurs de se prononcer sur les questions cruciales, notamment les questions de qualité de service et de partage d’informations. Ensuite, ils ont discuté de l’élaboration d’une feuille de route pour des services durables à l’échelle des organisations agricoles. Les travaux de l’atelier se sont terminés par une déclaration collective des membres et des partenaires pour participer activement au réseau AMEA au Bénin.
Selon Grégoire AGAI, Facilitateur régional du réseau AMEA pour l’Afrique de l’Ouest, grâce à AMEA, les organisations du secteur privé, du secteur public et les partenaires techniques financiers pourront créer un cadre de collaboration, de partage d’expériences et d’approches pour permettre à d’autres personnes de s’inspirer de cela et de reproduire ces approches pour atteindre davantage de producteurs.
Les acteurs présents à l’atelier de lancement des activités de AMEA au Bénin éprouvent un sentiment de fierté. Selon eux, les échanges ont été très enrichissants. En particulier pour Faouziath GNONLONFIN, responsable de l’administration et des finances de l’Agriculteur Français et du Développement International, la professionnalisation des agriculteurs au Bénin est importante. « Ça se fait déjà, mais avec les outils que AMEA est en train d’apporter, je crois qu’on va beaucoup plus évoluer dans le système », a-t-elle déclaré.
« Nous avons tous intérêt à accompagner le réseau afin qu’à la fin, les objectifs soient réellement atteints pour un véritable développement des services offerts et des organisations agricoles au Bénin », a affirmé Corneille BODJRENOU, consultant chez Kiwi assistance. Le réseau AMEA est donc très bienvenu et les acteurs sont invités à s’engager dans ce processus pour contribuer à améliorer l’environnement des affaires dans le secteur agricole à travers des services de qualité aux organisations agricoles et aux agri-PME.
Cédric Joawo BAKPE