PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
LES MALADIES DES PLANTES: Quid du flétrissement bactérien ?
Les plantes sont menacées par des maladies causées par des micro-organismes : virus, bactéries ou encore champignons. Ces maladies causent d’importantes pertes de rendement, sur les cultures vivrières, fruitières, légumières et ornementales. Ce sont parfois des récoltes, voire des filières tout entières, qui sont anéanties. Le flétrissement bactérien est l’une de ses maladies.
Vanessa ZANNOU
Le flétrissement bactérien est une maladie importante chez toutes les cucurbitacées. La sensibilité à la bactérie diffère selon les espèces et les cultivars de cucurbitacées. « Le flétrissement bactérien, c’est le développement de certains microbes ou bactéries dans le sol et qui empêche la plante d’évoluer à partir du stade de fructification et de floraison », explique Jean Loupéda, responsable suivi production et résilience changement climatique à la FéNOMa.
En effet, « Le flétrissement bactérien se constate quand les feuilles des plantes se recroquevillent, se rabougrissent et jaunissent. La bactérie qui en est responsable obstrue progressivement les vaisseaux conducteurs de la plante, provoquant le flétrissement des tiges, coureuses (puis de toute la plante). Pour finir, les plants jaunissent et meurent », a ajouté Bonaventure Akouman, membre de la FéNOMa avant de préciser que « La pourriture au collet est souvent constaté dans les bassins, dans les baffons, là où il y a d’inondation ou encore décrue. Quand il y a la décrue et que vous plantez, ces plantes sont attaquées par des champions et si la plante est résistante, elle grandit jusqu’à l’étape de floraison et meurt par la suite. C’est de là que nous voyons que certaines plantes restent debout mais sèche ». À l’en croire, le flétrissement bactérien se manifeste souvent dans les bassins. Tandis qu’au niveau des sables sablonneux ou au niveau des sols marins, c’est presque impossible. Assez de cultures maraîchères sont attaquées par cette maladie. C’est le cas du crincrin, des choux, l’amarante, les grandes morelles, le gombo, la tomate, le piment, etc. Selon Bonaventure Akouman, membre de la FéNOMa, la tomate et le piment sont les cultures les plus souvent victimes et attaqués par de pareille maladie parce que la quantité de tomate et de piment que nous consommons les oblige à en produire en quantité.
Cette maladie est considérée comme occasionnelle et mineure. À en croire Jean Loupéda, responsable suivi production et résilience, changement climatique à la FéNOMa, il n’y a pas de solution spécifique pour sauver les plantes ou lutter contre les effets néfastes de cette maladie. Néanmoins, il a souligné l’utilisation des variétés de piment résistantes à L’Anthracnose et également de la gestion flétrissement bactérien par les variétés de tomates résistantes pour réduire les pertes dans la production c’est le cas de la variété Padmar. Ceci est une initiative mise en place par le projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la vallée de l’Ouémé (PAIA-VO). Pour finir, il recommande également la culture hors sols qui est un moyen de réduire les pertes.