Cancel Preloader

ALIMENTATION ANIMALE : L’Algérie accroît ses importations de maïs pour répondre à la demande

 ALIMENTATION ANIMALE : L’Algérie accroît ses importations de maïs pour répondre à la demande

L’Algérie a enregistré une augmentation significative de ses importations pour la saison 2024/2025. Cette augmentation concerne le marché mondial du maïs. Une hausse d’un million enregistrée pour la saison 2024/2025 dans le pays au moment où les achats avaient tourné en moyenne depuis 2020, autour de 4 millions de tonnes par an. Ce record est largement porté par l’industrie de l’alimentation animale, un secteur clé de l’économie agricole algérienne.

Justin ADANDE

Selon les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), l’Algérie devrait importer 5 millions de tonnes de maïs en 2024/2025, soit un million de tonnes de plus que la moyenne annuelle enregistrée depuis 2020. Ce volume ferait de l’Algérie le 9ᵉ importateur mondial et le deuxième en Afrique, derrière l’Égypte.

Cette hausse s’explique par les besoins croissants de l’industrie avicole, principale consommatrice de maïs dans le pays, suivie par les filières bovine et laitière. La facture d’importation, estimée à environ 900 millions de dollars, reflète la faible production locale de maïs grain, qui reste marginale.

En Algérie, la production de maïs est dominée par le maïs d’ensilage, utilisé comme fourrage pour les fermes laitières. En 2021, 92 % des 163 000 tonnes produites étaient consacrées à cet usage, en raison de sa rentabilité supérieure.

Pour inverser cette tendance, les autorités algériennes ont classé le maïs grain parmi les cultures stratégiques, au même titre que le blé, les oléagineux et les légumineuses. Un plan ambitieux prévoit de valoriser 220 000 hectares de terres dans les wilayas du sud d’ici 2028. En septembre 2024, une augmentation du prix d’achat du quintal de maïs, passé de 4 500 dinars (33,7 $) à 5 000 dinars (37,4 $), a également été annoncée pour encourager les producteurs.

En attendant que ces initiatives portent leurs fruits, l’Algérie continue de dépendre fortement des exportations sud-américaines. L’Argentine et le Brésil, qui ont représenté 87 % des approvisionnements sur les cinq dernières années, sont les principaux fournisseurs du pays. En 2022/2023, l’Argentine a exporté 2,3 millions de tonnes de maïs vers l’Algérie, tandis que le Brésil en a livré 1,2 million de tonnes.

Cette année encore, l’Office national de l’aliment de bétail (ONAB) a lancé des appels d’offres internationaux pour l’achat de 560 000 tonnes de maïs fourrager en provenance de ces deux pays. Ces livraisons sont prévues pour la fin de 2024.

Malgré l’augmentation des volumes importés, la facture devrait être moins lourde pour les finances publiques. Les abondantes récoltes attendues en Argentine et au Brésil pour 2024/2025 devraient tirer les prix à la baisse. En novembre 2024, le prix de la tonne de maïs argentin et brésilien était respectivement de 208 $ et 219 $, contre 306 $ et 298 $ un an plus tôt.

 

Loading

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires