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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

MOSAÏQUE DU MANIOC : Une  menace pour un bon rendement du tubercule en Afrique

 MOSAÏQUE DU MANIOC : Une  menace pour un bon rendement du tubercule en Afrique

La mosaïque du manioc est une maladie virale qui affecte gravement la culture du manioc en Afrique. Elle est responsable de près de 90% de pertes du rendement, ce qui menace la sécurité alimentaire de millions de personnes dépendante du manioc comme source principale de revenu et de nourriture.

Madeleine ATODJINOU

Aliment de base important pour plus de 800 millions de personnes dans le monde, le manioc est un tubercule riche en glucides, fibres, minéraux et vitamines. Ce qui fait de lui un aliment sain et nutritif. Il est cultivé dans plusieurs pays d’Afrique tels que le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Ghana, la Tanzanie, le Mozambique, le Bénin, le Cameroun, l’Angola, le Rwanda et l’Ouganda qui représentent ainsi un potentiel pour l’alimentation.

Cependant, cette culture se trouve parfois menacée par une maladie fongique du nom de « mosaïque du manioc ». Une Maladie qui se manifeste couramment par des tâches jaunes ou vertes sur les feuilles de manioc ; une déformation des feuilles ; un rabougrissement des plants ; une baisse de la production de tubercules en fonction de la souche du virus et de la variété de manioc infectée. Selon les explications de Nicanor Hounga, technicien agricole, la mosaïque du manioc est causée par un virus transmis par la mouche blanche appelée Bemisia tabaci, nom scientifique des aleurodes. À l’en croire, cette maladie est de même disséminée par l’emploi de boutures infectées. En effet, les aleurodes peuvent acquérir le virus en se nourrissant de plantes infectées, puis le transmettre à d’autres plantes saines lorsqu’elles se nourrissent d’elles, et se transmet également par les thrips.

Pour l’agronome Nicanor Hongar, « la mosaïque du manioc est endémique en Afrique subsaharienne avec une perte de rendement d’autant plus sévère que ne le sont les symptômes ».  Ce qui prouve que cette maladie constitue un véritable handicap pour la rentabilité de la production du manioc dans le cas où elle attaque les cultures.

Il n’existe malheureusement pas de remède contre cette bactérie. Elle est donc incurable, mais préventive. Cette dernière se fait par l’utilisation de boutures saines provenant de plantes exemptes de maladies, la plantation de variétés résistantes à la mosaïque du manioc, la lutte contre les aleurodes afin de réduire la transmission du virus. Cette lutte passe par l’utilisation des pesticides, des pièges à phéromones ou des méthodes de lutte biologique. Enfin, il faut surveiller régulièrement les plantations de manioc pour détecter les signes de la maladie. Les plantes infectées doivent alors être éliminées dès que possible pour éviter la propagation du virus.

Il faut rappeler que la mosaïque du manioc est une maladie sévère qui menace la sécurité alimentaire en Afrique. Et vue de l’importance de cette tubercule dans l’alimentation et l’économie des pays qui le produisent et pour les consommateurs mondiaux, des efforts importants sont nécessaires pour lutter contre cette maladie et protéger les moyens de subsistance des millions de personnes qui en dépendent.

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