Les mouches soldats noires réduisent les coûts des fermiers de 40 %

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Joseph Nyemah, a visité, ce mercredi 28 mai 2025, une ferme d’élevage de mouches soldats noires à Grand-Bassam.

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Joseph Nyemah, a visité, ce mercredi 28 mai 2025, une ferme d’élevage de mouches soldats noires à Grand-Bassam. Ce projet permet de transformer les déchets organiques en aliments pour animaux et biofertilisants, réduisant ainsi les coûts de production des agriculteurs de 40 %.

 

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Joseph Nyemah, a visité, ce mercredi 28 mai 2025, une ferme d’élevage de mouches soldats noires à Grand-Bassam.

À 40 kilomètres au sud-est d’Abidjan, la ferme du Centre Abel de Grand-Bassam fait figure d’innovation agricole. En effet, ce mercredi 28 mai 2025, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Joseph Nyemah, s’est rendu sur le site afin d’observer de près les résultats d’un projet novateur : l’élevage de mouches soldats noires.

Des larves à haut rendement nutritionnel et agricole

Concrètement, cette ferme élève une espèce d’insectes appelée Hermetia illucens, dont les larves, riches en protéines (47 %), sont utilisées non seulement comme aliments pour les poulets, les poissons et les porcs, mais aussi comme biofertilisants pour les sols. Autrement dit, l’objectif est clair : transformer les déchets organiques issus des marchés ou des ménages en ressources utiles, et ce, grâce à l’action des mouches soldats noires.

« On utilise les larves de mouches soldats noires, qui vont manger les déchets organiques qu’on va récupérer sur les marchés », a expliqué Arthur De Dinechin, cofondateur de Living Soils. Ainsi, le projet, financé par la FAO, permet aux agriculteurs de réduire leurs coûts de production de 40 %. Ce résultat est d’autant plus impressionnant qu’il est rendu possible par l’utilisation de déchets gratuits et disponibles localement.

Cycle de transformation et valorisation agricole

Concrètement, les œufs de mouches soldats noires sont transformés en larves, nourries pendant 14 jours, avant d’être utilisées comme nourriture animale. « Les larves sont bourrées de protéines », souligne Arthur De Dinechin. En outre, la déjection des larves est utilisée comme fertilisant, ce qui permet d’enrichir les sols et d’autonomiser les agriculteurs.

Par ailleurs, Living Soils ambitionne d’étendre l’impact du projet en formant 200 femmes à l’élevage des mouches soldats noires à travers le pays, ce qui pourrait toucher indirectement 7 000 agriculteurs. Un projet prometteur que salue Joseph Nyemah : « On va faire beaucoup de formations et développer ces fermes partout en Côte d’Ivoire », a-t-il affirmé.

Avec cette initiative, la FAO encourage une agriculture circulaire, durable et inclusive. Il s’agit donc d’une démarche à la fois écologique, économique et sociale, qui ouvre la voie à de nouvelles formes de production agricole adaptées aux enjeux du développement durable en Afrique.

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Innocent AGBOESSI

 

 

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