Usage des nouvelles technologies dans le secteur agricole

Dans plusieurs activités agricoles au Bénin, les nouvelles technologies, notamment les drones, sont utilisées pour apporter une réelle valeur ajoutée au secteur

Les drones pour des résultats satisfaisants !

Dans plusieurs activités agricoles au Bénin, les nouvelles technologies, notamment les drones, sont utilisées pour apporter une réelle valeur ajoutée au secteur

Dans plusieurs activités agricoles au Bénin, les nouvelles technologies, notamment les drones, sont utilisées pour apporter une réelle valeur ajoutée au secteur. Ces technologies sont d’une importance capitale face aux effets du changement climatique qui rendent les conditions de production de plus en plus difficiles et imprévisibles. Cela encourage une adaptation des pratiques aux particularités des parcelles pour en fin de compte, optimiser l’usage des intrants et surtout augmenter les rendements.

Selon Dr Hervé Gonroudobou, expert en télédétection, spécialiste en analyse d’imagerie drone à l’Université de Torino en Italie, les drones permettent dans ce contexte, de réaliser des cartographies précises pour établir un diagnostic des ressources agricoles, corriger les déséquilibres identifiés et améliorer la planification des interventions.

« Une opération par drone permet d’apprécier l’état de développement des cultures, leur état sanitaire, et ainsi de mettre en œuvre des actions ciblées », a-t-il confié. À l’entendre, les drones servent aussi à faire le suivi des plantations, en particulier les plantations arborées. Ils permettent, à cet effet, de réaliser différentes analyses de volumes. Aussi, selon ses explications, dans le cadre des marchés du carbone, l’usage des drones permettent d’évaluer la quantité de carbone fixée.

Lire aussi : EXÉCUTION DU PTAH 2025 DU PDA 7 : Les acteurs du Pôle font le point du premier semestre

Les drones ne sont pas seulement utiles dans la réalisation des cartographies, de faire le suivi des plantations et bien d’autres. Ils sont aussi importants dans l’identification des variétés de haut rendement. « Les drones permettent par ailleurs d’effectuer des opérations agricoles comme la pulvérisation avec une très grande précision : ils assurent une diffusion optimisée des produits phytosanitaires en quantité adéquate selon les besoins identifiés zone par zone », a ajouté Dr Hervé Gonroudobou tout en précisant que cela est également applicable à la fertilisation. Outre cela, il a fait savoir que les drones contribuent à l’évaluation de la qualité des sols.

Des résultats probants obtenus !

L’utilisation des drones a permis au Dr Hervé Gonroudobou d’obtenir des résultats satisfaisants. Selon lui, le recours à cet outil a servi à mieux observer, analyser et planifier des activités agricoles notamment dans la collecte des données sur le terrain. Celles-ci ont par la suite été transformées en des supports d’aide à la prise de décisions.

Il s’agit des cartographies de la qualité des sols, des cartes thématiques des périmètres agricoles ou encore l’état des lieux des exploitations. « Au-delà de ces livrables techniques, nous estimons à environ 20 % l’amélioration de la productivité sur les exploitations où l’outil a été déployé de manière complète », a-t-il renseigné. De ses explications, il ressort que cette hausse s’explique par une meilleure maîtrise des conditions de production, une réduction des pertes, ainsi qu’une plus grande efficacité dans la gestion agronomique.

Par ailleurs, l’intégration effective des drones dans le secteur agricole rencontre de nombreux défis. À en croire Dr Hervé Gonroudobou, il faut des opérateurs qualifiés, capables d’innover et qui maîtrisent parfaitement cette technologie afin qu’elle serve efficacement le secteur agricole béninois. « Sans cette compétence technique, le potentiel des drones reste largement sous-exploité », a-t-il expliqué. À cela s’ajoute le manque d’accès au financement ou à des mécanismes de mutualisation puis la réticence au changement. Avant de finir, il a précisé qu’ils bénéficient d’accompagnement du programme Acma 3.

Aboubakar FAÏSSAL (Stg)

Share the Post:

Articles Similaires

Pour la première fois, ce pays d’Afrique de l’Ouest accueillera la 17ᵉ édition du Forum Social Mondial (FSM), du 4 au 8 août, autour des enjeux de justice sociale, de paix, de durabilité et de solidarité planétaire.

FORUM SOCIAL MONDIAL 2026

Le Conseil International donne officiellement le coup d’envoi des préparatifs (L’Afrique s’organise pour faire entendre la voix des peuples) Chaque

Lire PLus