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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

ONCHOCERCOSE : Une menace persistante pour les communautés rurales

 ONCHOCERCOSE : Une menace persistante pour les communautés rurales

Bien que des programmes de lutte aient été mis en place, l’onchocercose, maladie parasitaire transmise par les mouches noires, reste un fléau dans les zones rurales d’Afrique. Sa propagation est alimentée par des conditions de vie précaires et un manque d’accès aux soins.

Opportune AHITCHEME

L’onchocercose, plus connue sous le nom de « cécité des rivières », est l’une des maladies tropicales les plus débilitantes. Transmise par les mouches noires qui prolifèrent autour des cours d’eau, elle touche des millions de personnes, en particulier dans les communautés rurales d’Afrique subsaharienne. Au-delà de son impact direct sur la santé, elle entraîne des effets sociaux et économiques durables qui paralysent les régions touchées.

Dans les villages, la maladie provoque des démangeaisons intenses, des lésions cutanées visibles, et, dans les cas avancés, une perte irréversible de la vision. Cette situation entraîne souvent une réduction des activités agricoles et un appauvrissement progressif des foyers. « L’onchocercose n’est pas qu’une maladie ; elle représente un handicap quotidien pour les communautés rurales », explique brièvement le Aïcha Mendy, spécialiste en parasitologie. « Les démangeaisons et les douleurs rendent les activités quotidiennes très difficiles. »

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Des campagnes de traitement de masse ont permis de distribuer l’ivermectine, un médicament antiparasitaire capable de stopper la transmission du parasite. Cependant, le combat est complexe. Pour être efficace, ce traitement doit être administré régulièrement, car il n’élimine pas les vers adultes qui persistent dans le corps. Le défi logistique est donc énorme, surtout dans les zones rurales isolées où les infrastructures médicales font défaut.

Aicha Mendy confirme l’importance de maintenir les efforts de prévention « Sans traitement régulier, la maladie pourrait reprendre de l’ampleur. » Les campagnes de distribution nécessitent un financement constant et une sensibilisation accrue pour encourager les communautés à participer activement.

Outre les traitements, les experts plaident pour des mesures de prévention intégrées, telles que l’amélioration des conditions de vie et la mise en place de programmes de sensibilisation. En effet, au-delà de la réponse médicale, un engagement communautaire est indispensable. Dans les régions affectées, il est impératif d’éduquer les populations sur les gestes de prévention pour limiter les piqûres de mouches, comme éviter les rivières à certaines heures et porter des vêtements protecteurs.

La lutte contre l’onchocercose requiert une approche multidimensionnelle. Tant que la maladie reste présente, elle continuera d’handicaper non seulement la santé des populations, mais aussi leur potentiel économique. Une action collective est essentielle pour soulager les personnes affectées et offrir un espoir de vie meilleure aux futures générations.

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