PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
ORGANISATION D’UNE GRANDE FOIRE ITINÉRANTE DANS SEPT VILLES DU BÉNIN: « L’objectif général de la foire c’est de vraiment franchir un nouveau cap dans le développement des sept pôles de développement agricole », dixit Enoch HOUNKPE
La centrale d’achat et de distribution des produits locaux, WANGNIGNI 229, à travers le programme de Mise en marché des produits locaux (MMPL) organise une foire itinérante à partir du 1er décembre 2022 au 14 janvier 2023 dans sept villes du Bénin. Le thème de cette édition est intitulé : Mise en marché des produits locaux pour franchir un nouveau cap dans le développement des PDA au Bénin. Enoch HOUNKPE, organisateur de ladite foire et coordonnateur du programme MMPL donne des détails sur l’organisation et les activités qui vont meubler l’évènement.
Yélian Martine AWELE
- Bonjour Coordonnateur! Vous avez une initiative en cours : l’organisation de la foire itinérante. Que peut-on retenir de façon concrète de cette activité ?
Bonjour madame la journaliste ! La foire itinérante et un projet du programme de mise en marché des produits locaux dans les sept pôles de développement agricole (PDA). Ce programme est composé de trois sous-projets dont la foire itinérante qui va se tenir de façon itinérante dans les sept PDA ; les villes que nous avons retenues sont: Abomey-Calavi, Bohicon, Parakou, Kandi, Natitingou, Malanville, et Pobè. Nous sommes également une market space qui offre en ligne toutes les gammes de produits fabriqués ici au Bénin. L’objectif de la foire c’est de vraiment franchir un nouveau cap dans le développement des sept PDA, de vraiment faire connaître nos produits, de les rapprocher des consommateurs du Nord jusqu’au Sud, de l’Est à l’Ouest et sur toute l’étendue du territoire national afin de rendre nos produits plus compétitifs.
- Quelles sont les activités prévues ?
Nous allons démarrer par Abomey-Calavi pendant trois jours. Trois jours d’exposition, trois jours de panels, trois jours de divertissement, trois jours d’art culinaire, de jeux concours, etc. En effet, nous avons prévu des jeux de divertissements afin de réunir toute la population autour des produits et faire vraiment connaître les produits qui seront sélectionnés et exposés lors de ces foires. La foire sera donc itinérante et à la fin de chaque foire, il y aura l’installation des boutiques. Ce seront des showrooms pour assurer la permanence des produits qui seront exposés parce-que le constat fait est qu’à la fin d’une foire, les populations ou les consommateurs viennent à la recherche des produits qui ont été exposés mais ne savent plus vers qui se tourner pour les avoir parce-que tout le monde se replie. Donc il faut alors mettre en place un point de distribution qui va servir de point de relai de façon physique pour assurer la permanence des produits qui seront exposés lors de ces foires. Maintenant, pour les autres communes qui ne pourront pas abriter l’événement ni abriter les showrooms, il y aura un déploiement des boutiques mobiles. Des mobiles shop pour aller maintenant de villes en villes ou dans les lieux publics (aéroport, ambassades, marchés, ministères) où la population se regroupe. Il s’agit en fait, des endroits où le pouvoir d’achat est vraiment conséquent par rapport au coût des produits. Sept foires itinérantes, sept boutiques mobiles et sept boutiques témoins. Il y aura au total 21 concours, soient trois concours par pôle. Les pôles sont au nombre de sept, les villes également sont au nombre de sept. Donc par pôle, il y aura toutes ces activités qui seront répétées dans tous les autres PDA. Il y aura des artistes invités. À la fin de la foire itinérante en générale, il y aura une soirée de gala, de distinction et de bilan dans le mois de février à Cotonou et qui va réunir tous les participants. Pour rappel, les foires font se tenir les jeudis aux samedis, trois jours dans chaque pôle.
- Quelle est la particularité de la foire itinérante?
Notre foire fait suite à l’activité du « Consommons local » d’octobre organisée par le gouvernement. La particularité chez nous c’est qu’elle sera itinérante. Elle ne va pas seulement se tenir en un seul point parce qu’aujourd’hui les problèmes dont les produits locaux souffrent sont de l’ordre de la qualité, de l’accessibilité, du coût élevé etc. Aujourd’hui vous avez la facilité d’avoir dans les rues, ou auprès des bonnes dames ou un peu partout, des cubes importées, du lait importé contrairement aux produits locaux. Il vous faudra faire des kilomètres avant d’en trouver ou alors le promoteur vous fera payer les frais de livraison. À ce jeu-là, les consommateurs pensent que les produits locaux ne sont pas compétitifs. Donc c’est pour ça que les mobiles shop sont vraiment nouveaux pour accompagner le programme en dehors des boutiques physiques qui seront mises en place en dehors également des foires qui seront itinérantes, pour toucher tout le monde parce que les consommateurs ne sont pas seulement à Cotonou, les entrepreneurs ne sont pas seulement à Cotonou, ils sont également à Parakou, Kandi, Savè etc.
- Pourquoi avoir choisi le mois de décembre pour l’organiser ?
C’est le mois par excellence où il faut normalement faire ces genres d’action. Le mois d’octobre, même si c’est l’UEMOA qui l’a validé et déclaré « Mois du consommons local », il n’est pas un mois idéal pour faire la promotion des produits car c’est un mois au cours duquel tout le monde est préoccupé par la rentrée scolaire et l’achat des fournitures. Ça ne donne vraiment pas de la visibilité aux produits. Les deux mois de l’année qui devraient faire la promotion des produits sont le mois d’août où on parle de la fête de l’indépendance, et le mois de décembre où tout le monde doit acheter quelque chose à sa famille, sa belle-famille ; tout le monde veut fêter.
- Quel est alors l’intérêt pour les promoteurs d’entreprises de participer à une telle foire ?
Les Béninois n’ont vraiment pas confiance en tout ce qui entre en lien dans la fabrication des produits, ils doutent du respect des normes de production. Et quand on parle de l’autorisation de mise sur le marché, on dit que c’est un argument de vente. Il faut donc amener la population à adopter les produits de chez nous. C’est le moment donc de dire : tel miel, vous pouvez le consommer, tel riz est maintenant officiel, vous pourrez désormais en consommer. Pourquoi nous avons l’habitude d’aller vers les autres produits ? C’est parce qu’on sait que c’est bon. Il y a une date préhension par exemple, des codes qu’on peut scanner pour voir quand c’est fabriqué, comment c’est conditionné etc. Donc nous aussi nous avons des produits qui répondent également à ces normes-là. Il faut commencer par donner de la visibilité à ces produits afin que le reste qui croupissent encore dans ‘‘l’informel » et qui n’ont pas connaissance de l’intérêt de la chose puissent s’y intéresser et rendre leur produits acceptables et prêts à consommer. Et je profite pour faire un appel aux PTF qui accompagnent déjà les entrepreneurs à travers le renforcement de capacités, leur croissance pour qu’ils sachent qu’on ne peut pas parler de la croissance, du développement des entreprises sans qu’il n’y ait l’assurance d’un marché ou l’accès au marché. Il faut aussi que les consommateurs prennent conscience qu’en achetant un produit d’un promoteur béninois, ils contribuent au développement de cette entreprise, construisent leur pays, leur continent et créent de la main d’œuvre, s’ils veulent vraiment qu’on arrête avec le chômage.
- Quelles sont les critères de participation ?
Nous mettons l’accent sur les produits certifiés, qui ont l’autorisation de mise sur le marché. Les entrepreneurs qui n’en ont pas mais qui ont déjà enclenché le processus soit avec la CCI-Bénin, soit avec d’autres cabinets privés qui peuvent nous le prouver avec des documents, seront les bienvenus. On aura une équipe qui va vérifier si la personne remplit les conditions.
- Votre mot de fin !
Nous encourageons les entrepreneurs et exhortons les consommateurs à aller vers ces promoteurs car en consommant ces produits, nous construisons notre pays. Nous sommes joignables au 97 98 04 66 ou 94 44 27 40.