PERFORMANCES DU FNDA EN 2024 : 4,5 milliards de facilités accordées, Nicolas AHOUISSOUSSI dans du concret
Invité ce dimanche 04 février 2024 sur la television nationale de l’Ortb sur le thème : « FNDA : Nouvelle gouvernance, nouvelle impulsion ? », le Directeur General du FNDA Nicolas Ahouissoussi a abordé plusieurs sujets d’importance, notamment le bilan des performances du FNDA et les dessous du changement constaté au sein du service.
Nicolas Ahouissoussi, DG FNDA
Sergino LOKOSSOU
Le gouvernement à travers le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) apporte son appui à des promoteurs du secteur agricole dans l’accroissement de leurs activités. Le FNDA va de son côté motiver les banques à aller vers les porteurs de projet pour recevoir suffisamment de financement.
Performances de 2020 à janvier 2024
En 2023, de grands changements ont été opérés au niveau du Fonds National de Développement Agricole (FNDA). De 2020 à 2022, à peu près 11 milliards ont été facilités en termes de crédit et bonification. En 2023, un nouveau mécanisme a été mis en place. Il s’agit de la ligne de refinancement. « Les choses ont changé de façon drastique à telle enseigne que pour l’année 2023 c’est à peu près 61 milliards qui ont été facilités par le FNDA, bonification, crédit, subvention toute confondue avec à peu près plus de 8000 milles bénéficiaires donc 3000 femmes. De 2020 à 2022, 11 milliards ont été déployés avec à peu près 954 bénéficiaires seulement. 2023 à janvier 2024, on a fait 61 milliards », a affirmé Nicolas AHOUISSOUSSI Directeur Général du Fonds National de Développement Agricole (FNDA). Selon lui, pour le seul mois de janvier, le FNDA a facilité à peu près 4 milliards 5. « Du 1er janvier à aujourd’hui, on a déjà facilité à peu près 4, 5 milliards de Francs FCA. Donc ça veut dire que la mayonnaise a commencé par prendre », a-t-il ajouté.
03 principes pour accélérer le changement au FNDA
Selon le premier responsable du FNDA, beaucoup de leurs actions bénéficient de l’aide des autorités. En plus de l’aide des autorités, Nicolas AHOUISSOUSSI dès sa prise de service, a instauré trois principes qui l’ont aidé dans à sa gouvernance. Le premier, la bonne gouvernance ; le deuxième, la transparence et le troisième concerne la gestion axée sur les résultats. « Avant pour la plupart du temps, les gens travaillaient juste, puisque c’est la fonction publique. Je dis Non. Quand on travaille on doit chercher à avoir de résultats. Donc c’est ce que je suis entrain d’inculquer depuis et aujourd’hui maintenant tout le monde court après les résultats. Quand un dossier arrive, puisque je veux avoir de résultats, il fait que je puisse répondre très rapidement aux sollicitations des bénéficiaires, aux sollicitations des SFDs. Il a exigé la transparence au vu de tous les problèmes auxquels ils étaient confrontés. « Les gens ont perdu confiance et il faut les rassurer. Pour le faire, il faut d’abord qu’on instaure un climat de transparence. Il n’y a rien à cacher au personnel parce que nous sommes un service public », a rassuré Nicolas AHOUISSOUSSI. La bonne gouvernance selon lui, « c’est dans les détails. Je fais ça par éducation. Je montre l’exemple. Chaque fois je dis, la façon dont vous faisiez avant, voici comment il faut faire pour s’assurer que nous sommes vraiment entrain de bien faire les choses ».
L’outil PSIE, pour motiver les partenaires financiers
Le FNDA en vue d’une meilleure opérationnalisation, a signé des conventions de partenariat avec 18 Systèmes Financiers Décentralisés (SDF) et 10 banques appelés Prestataires de Services Financiers. Mais le constat fait par le FNDA au niveau de SDF est que la plupart n’a pas le personnel adéquat pour le secteur agricole. « On reconnaît que le secteur agricole, c’est un secteur très difficile, à haut risque, c’est pour ça que beaucoup de gens n’aiment pas trop s’investir dedans. Donc certainement il y a beaucoup qui n’ont pas vraiment de spécialistes agricoles pour les aider à étudier les dossiers. C’est pour ça on a réfléchi et le gouvernement a accepté qu’on peut les aider à recruter du personnel dédié au secteur agricole. Mais ils vont recruter à leurs propres conditions. L’État à travers PSIE Agricole va financer à hauteur de 75% la première année dont les 25% leur reviennent. La deuxième année ce serait 50% de financement PSIE et puis la troisième année, ce serait 100% », a détaillé le premier responsable du Fonds National de Développement Agricole. La confirmation vient du fait que les SFDs sont dans le besoin de personnel. Un personnel qu’ils vont pouvoir donc prendre en change dès la troisième année. À retenir que cette semaine, une réunion est prévue entre le FNDA et SFD pour constater les détails de la mise en œuvre des mesures.
Les dessous de la suppression du plan d’affaires
Tous ceux qui sollicitent désormais les services du FNDA n’ont plus nécessairement besoin de présenter le plan d’affaires. C’est une décision qui a été prise dans le but de permettre aux Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) de poser ses propres conditions. Selon le Directeur Général du FNDA, « le plan d’affaires a fait couler beaucoup d’encre. Et quand on a rencontré les bénéficiaires sur le terrain, on a rencontré les SFDs, ils disent : vous FNDA, vous avez demandé de mettre les crédits en place à nos conditions. Nos conditions, c’est une fiche d’identification, ce n’est pas un plan d’affaire mais c’est vous-mêmes qui nous avez encore écrit pour dire qu’il faut faire nécessairement un plan d’affaires et il faut que le producteur là-bas puisse faire un plan d’affaires. Pour le faire, il faut nécessairement se référer à un connaisseur pour faire un plan d’affaires. Donc la première mesure que j’ai prise, j’ai dit on supprime ces plans d’affaires. Puisque nous avons dit que c’est les conditions bien sûr des SFD et les conditions de banque qui s’appliquent. S’ils n’ont pas besoin de plan d’affaires, on n’a pas besoin de plan d’affaires. Donc du coup ça a commencé par prendre ». Il n’a pas manqué de préciser que « le SFD ne donne pas à 100 millions ou 100 milliards, c’est des petits financements. Mais si la banque ne demande pas un plan d’affaires, ce sera un plan d’affaire. Si le SFD ne demande pas de plan d’affaire, il n’y a pas de plan d’affaire » Cette mesure a alourdi le système et a motivé de nombreux producteurs puisque quand ils voulaient un crédit d’un million, il leur fallait peut-être qu’ils fassent un plan d’affaire de plus de 200 000.
Le refinancement à taux zéro des partenaires financiers
Le refinancement à taux zéro des partenaires financiers est l’une des mesures actées par le gouvernement. Ceci pour signifier que pour créer d’engouement auprès des SFD, il faut mener des actions pour les émerveiller. Le Directeur Général explique : « On leur donne l’argent à un taux de 2%. On paye 2% sûr ce que nous leur donnons. Ce qui change par rapport à la décision gouvernementale, c’est que si un SFD a pris l’argent chez nous, il paye bien sûr les 2% comme d’habitude, mais il est performant, à la fin du compte on lui rétrocède ses 2% ; ce qui veut dire que finalement il a pris l’argent à taux zéro. Ceci leur permet de s’assurer qu’ils mettent effectivement en place les crédits ». Deux critères ont été définis pour conditions l’accès des performants aux 2%. Le premier concerne le niveau de tirage de la ligne, avecaua moins 70% de tirage ; et le deuxième, le remboursement des crédits mis en place selon un plan d’amortissement. Un fois ces conditions remplies, les 2% sont rétrocédés.
Il faut dire que le Fonds National du développement Agricole (FNDA) prévoit développer de nouveaux produits mais à l’étape actuelle il s’est limité aux produits à savoir : le refinancement, la bonification, la garantie et puis de l’autre côté les subventions.