PESTE PORCINE AU BENIN

l’élevage porcin béninois est principalement confronté à trois grandes catégories de maladies : les affections respiratoires, fréquentes dans des porcheries mal ventilées ou surpeuplées ; les troubles digestifs, notamment chez les porcelets, souvent liés à une alimentation inadéquate ou à une hygiène défectueuse ; les troubles de la reproduction, qui freinent les performances des élevages et compromettent la rentabilité.

La menace invisible qui décime les élevages

(Pas de vaccin ni de traitement curatif à ce jour)

Au Bénin, l’élevage porcin connaît un essor remarquable, porté par des races améliorées comme le Large White, le Landrace, le Piétrain ou encore le Duroc. Activité rentable, nutritive et porteuse d’opportunités économiques, l’élevage de porc attire de plus en plus d’acteurs. Mais derrière cet engouement, les éleveurs doivent faire face à une réalité complexe : les problèmes de santé animale qui compromettent la productivité.

l’élevage porcin béninois est principalement confronté à trois grandes catégories de maladies : les affections respiratoires, fréquentes dans des porcheries mal ventilées ou surpeuplées ; les troubles digestifs, notamment chez les porcelets, souvent liés à une alimentation inadéquate ou à une hygiène défectueuse ; les troubles de la reproduction, qui freinent les performances des élevages et compromettent la rentabilité.

Dans la pratique, l’élevage porcin béninois est principalement confronté à trois grandes catégories de maladies : les affections respiratoires, fréquentes dans des porcheries mal ventilées ou surpeuplées ; les troubles digestifs, notamment chez les porcelets, souvent liés à une alimentation inadéquate ou à une hygiène défectueuse ; les troubles de la reproduction, qui freinent les performances des élevages et compromettent la rentabilité.

À ces maux bien connus des éleveurs, s’ajoute une menace sourde et dévastatrice particulièrement redoutée : la peste porcine. Il s’agit d’une maladie virale sans remède, capable d’anéantir en quelques jours des années de labeur. « Parmi les principales difficultés, il y a la peste porcine. Si vous commencez votre élevage et que par malchance la maladie s’introduit dans votre ferme, sincèrement, cette année-là, vous repartez à zéro. Elle détruit tout ce qui se trouve dans l’élevage », a souligné Christian Donou, Eleveur de Porc à Lalo.

Très contagieuse mais non transmissible à l’homme, la peste porcine africaine est une épée de Damoclès suspendue sur la tête de chaque éleveur. Lorsqu’elle frappe, les conséquences sont dramatiques. « La probabilité que tout votre cheptel soit décimé est très élevée. Lorsqu’un cas est détecté dans un élevage, il est recommandé de le signaler immédiatement et de procéder à la destruction totale du cheptel afin d’éviter la propagation de la maladie dans la région », a confié Maurille Wandji, Sécrétaire générale de la FéCoFiPoB.

Le virus se propage rapidement, et dans la majorité des cas, la seule solution reste l’abattage total des animaux infectés. Aucun vaccin, aucun traitement curatif n’existe à ce jour.

La biosécurité : dernier rempart contre le mal

Face à cette impuissance médicale, la prévention devient l’arme principale des éleveurs. L’application stricte des mesures de biosécurité est essentielle : désinfection des locaux, restriction des accès aux fermes, nettoyage rigoureux, isolement des nouveaux arrivants, et surtout, refus catégorique des visites non autorisées. « Les élevages ne sont pas des sites touristiques. Il faut être vigilant. La biosécurité doit être une priorité quotidienne », a rappelé Maurille Wandji, Sécrétaire générale de la FéCoFiPoB.

Outre les précautions sanitaires, l’aménagement physique des élevages joue un rôle clé. Les éleveurs sont invités à construire des porcheries bien ventilées, avec des sols en pente pour évacuer facilement les urines et déchets, et des fosses pour la collecte des déjections. Un bon aménagement facilite le nettoyage et limite les risques de contamination croisée.

La peste porcine ne frappe pas seulement l’éleveur touché. Chaque cas détecté menace l’ensemble de la filière porcine à l’échelle nationale, tant sur le plan économique que sanitaire. Les services vétérinaires recommandent donc de signaler immédiatement toute suspicion pour permettre une intervention rapide et contenir la propagation du virus.

En attendant un vaccin ou un traitement efficace, la survie des élevages porcins au Bénin dépendra de la discipline collective, de la rigueur sanitaire et d’un engagement sans faille envers la biosécurité. Un simple geste peut, parfois, sauver tout un cheptel.

Justin ADANDE

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