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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

Pluies imprévisibles et rendements compromis :  Les agriculteurs face à l’incertitude climatique

 Pluies imprévisibles et rendements compromis :  Les agriculteurs face à l’incertitude climatique

 Actuellement au Bénin, certains champs des producteurs béninois sont bien arrosés, et d’autres par contre, inondés, voire détruits. La cause étant relative aux agissements climatiques pléthoriques marqués notamment par l’abondance de pluies saisonnières, la plupart des agriculteurs et agricultrices voient leurs céréales (arachide, blé, sorgho, mais, mil fonio) déjà ou presqu’à maturité tomber en ruine. Cette situation constitue un véritable frein au potentiel récolte des exploitations agricoles.

Champ de maïs

Yélian Martine AWELE

Une pluie diluvienne peut avoir des conséquences dévastatrices sur les cultures, entraînant une indisponibilité des produits sur le marché et suscitant des réactions tant chez les agriculteurs que chez les consommateurs, confrontés à la rareté et à la hausse des prix des produits. Malgré ces difficultés, les producteurs restent engagés dans leurs activités, cherchant à mener à bien leurs récoltes malgré les péripéties des pluies inattendues, en particulier pour les cultures céréalières. Cependant, ces précipitations inopinées entravent le processus de récolte, générant des pertes importantes pour les agriculteurs.

Alfred Godonou, producteur d’arachide à Ouinhi (Sud-Bénin), exprime sa frustration : << Normalement, à ce stade, nos arachides et nos maïs devraient être ramenés à la maison pour être vendus sur le marché ou même déjà séchés. Mais malheureusement, il pleut de plus en plus, et les arachides sont mouillées et parfois même enfouies. Cela ne nous est pas favorable. Sur 2 hectares d’arachides, nous ne récoltons pas grand-chose, ce qui entraîne de lourdes pertes. Ces pluies tardives et imprévues détruisent nos cultures déjà mûres. >>

La situation diffère dans le Centre du Bénin, où Rigobert Nanako, exploitant agricole dans la commune de Dassa-Zoumé, constate que les cultures se portent relativement bien. Il explique que les pluies sont rares à Dassa-Zoumé, généralement un jour sur trois semaines par mois. Il ajoute : << Nous prions même pour qu’il pleuve afin que nos plantations de manioc, de maïs, etc., suivent un cycle normal jusqu’à maturité, et que nous puissions effectuer d’autres semis. >>

Le changement climatique affecte grandement les céréales telles que l’arachide, le pois d’Angole, le blé, le sorgho, le maïs, le mil et le fonio. Ces céréales subissent les conséquences de cette période exceptionnelle, que l’on pourrait qualifier de « période d’entre deux saisons ». Les analyses menées dans différentes régions du Bénin révèlent que les agriculteurs ne font pas face aux mêmes réalités en raison des difficultés liées au changement climatique.

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