USAGE DE « SIDAKIN » POUR ASSAINIR L’EAU CONTAMINÉE : Une solution peu efficace
POIVRE NOIR : Allié ou ennemi de l’organisme humain ?
Utilisé pour sa saveur intense et surtout ses multiples bienfaits, le poivre noir est apprécié de tous. Pourtant, sa consommation n’est pas sans risque pour les systèmes digestif et rénal.
Innocent AGBOESSI
Bien que prisé pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, le poivre noir mérite une consommation mesurée.
En effet, si le poivre noir peut se révéler bénéfique, il est aussi potentiellement risqué pour les reins, en raison de sa teneur en oxalates, des composés connus pour favoriser la formation de calculs rénaux chez certaines personnes. « La consommation excessive de poivre noir augmente le risque de formation de calculs rénaux chez les individus prédisposés. En effet, la présence d’oxalates peut favoriser cette formation si elle est combinée avec d’autres facteurs », avertit Kpêdétin Zannou, médecin généraliste. Ce conseil concerne particulièrement les personnes ayant déjà souffert de lithiases rénales ou ayant des antécédents familiaux de calculs rénaux.
Le poivre noir, en raison de la pipérine qu’il contient, stimule la sécrétion d’acide gastrique. Si cette action peut être bénéfique à petite dose, elle s’avère nocive pour de nombreux consommateurs. « Chez les personnes sensibles, le poivre noir peut entraîner une irritation de la muqueuse gastrique, provoquant des douleurs abdominales, des reflux et aggravant les ulcères existants », explique Zannou. En effet, une consommation excessive peut surcharger l’estomac, surtout chez ceux ayant des troubles gastro-intestinaux.
La pipérine favorise l’absorption des nutriments, mais cette propriété a aussi un revers. En augmentant la perméabilité intestinale, le poivre noir peut permettre l’absorption de toxines présentes dans les aliments, qui autrement seraient éliminées. « Une consommation trop fréquente de poivre noir peut non seulement irriter les parois de l’intestin, mais aussi rendre les intestins plus vulnérables aux toxines et provoquer des troubles comme les ballonnements et les douleurs intestinales », avertit le médecin.
Bien que le poivre noir possède des propriétés antimicrobiennes, un usage excessif peut perturber la flore intestinale. « En consommant trop de poivre noir, on risque d’altérer l’équilibre de la flore intestinale, ce qui peut affaiblir le système digestif et provoquer des infections », précise le médecin généraliste. Une consommation abusive peut donc engendrer des déséquilibres, favorisant l’apparition de pathogènes indésirables.
Outre la formation de calculs, la pipérine du poivre noir peut également causer des inflammations des tissus rénaux chez certaines personnes. « La consommation répétée et excessive de poivre noir peut causer des inflammations dans les reins, ce qui, à terme, risque d’affecter leur bon fonctionnement », avertit Zannou. Ce risque peut aggraver les conditions rénales chez les individus déjà fragilisés.
Ainsi, le poivre noir, bien qu’agréable au goût, nécessite une consommation mesurée pour éviter de nuire à la santé digestive et rénale. Dans les cas de douleurs persistantes ou d’inconfort, il est conseillé de réduire, voire d’éliminer, cet assaisonnement de son alimentation et de consulter un spécialiste pour en évaluer l’impact.
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