PRODUCTION DE MAÏS ET DE RIZ AU BÉNIN : Un bilan contrasté au titre de la campagne 2023-2024
Depuis le mois d’avril 2024, la campagne agricole 2023-2024 a été clôturée, laissant place à une nouvelle plus prometteuse. Au sein de plusieurs groupes de produits, on note un bilan positif par rapport aux années précédentes. Du côté des deux spéculations en tête de consommation (le maïs et le riz), le récapitulatif semble discordant.
Maëlle ANATO
Des chiffres définitifs de la campagne agricole 2023-2024 annoncés par la Direction de la Statistique Agricole (DSA) du MAEP datant de mars 2024, la production céréalière a été « propulsée par une production de plus de deux millions de tonnes de maïs ». En effet, cette dernière est évaluée à 2.059.254 tonnes contre 1.619.605 tonnes en 2022, soit un accroissement de 27,1% par rapport à 2022. Une raison favorable à ce résultat est la précocité dans le démarrage de la petite saison pluvieuse ayant entraîné l’augmentation importante des superficies emblavées pour les cultures de maïs.
Toutefois, contrairement à cette hausse considérable du maïs, le riz a noté une baisse de sa production. Soit -6,2% par rapport à l’année dernière. Bien qu’elle soit au-delà de la moyenne des campagnes de 2018 à 2022 (454946 tonnes), la production de riz a été évaluée à 492.626 tonnes contre 525.014 tonnes au cours de 2022-2023. Ces résultats se révèlent être un sujet au cœur aux grandes prévisions gouvernementales pour de la nouvelle campagne agricole 2024-2025 officiellement le vendredi 19 avril 2024.
Une nouvelle campagne ambitieuse pour relever le défi
Le Bénin devrait pouvoir renouer avec la tendance haussière de la production du coton, des vivriers, notamment du maïs. À en croire le Ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, le gouvernement ambitionne « au moins 2 millions 500 mille tonnes, contre 1 million 800 mille tonnes au titre de la campagne 2023-2024 » Pour cela, le gouvernement comme : « la prise en charge de la subvention de 24,4 milliards de francs permettant la mise en place à coût subventionné de 123.100 tonnes de NPK, 90.000 tonnes d’Urée et 59.400 tonnes de SSP à raison de 17.000 F le sac de 50 Kg de NPK, 15.000 F le sac de 50 Kg d’urée et 14.000 F le sac de 50 Kg de SSP aux producteurs ».
Pour la culture du maïs, il faut relever la mise en place d’une subvention de 2 milliards de francs pour faciliter l’accès des producteurs aux semences de qualité de maïs, de riz et boutures de manioc et d’autres actions pour un rendement optimal.