PRODUCTION DU TILAPIA EN COTE D’IVOIRE: La FAO vulgarise les systèmes hors sol à eau recirculée et biofloc
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers son programme FISH4ACP, a organisé une visite de partage d’expériences. Elle s’est déroulée les 24 et 25 août dernier à Abatta et Gonzagueville, et porte sur deux systèmes de pratique de l’aquaculture hors sol.
Vanessa ZANNOU
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers son programme FISH4ACP, a organisé les 24 et 25 août 2022 respectivement à Abatta et Gonzagueville, dans le District d’Abidjan, une visite de partage d’expériences portant sur deux systèmes de pratiques de l’aquaculture hors sol. Il s’agit des systèmes à eau recirculée et biofloc. Cette visite est destinée à une vingtaine de pisciculteurs venus de l’ensemble du pays. L’objectif est de leur permettre de découvrir et de comprendre le fonctionnement de ces deux systèmes de production afin d’en mesurer les spécificités en termes de productivité, de coût d’installation et de rentabilité.
À en croire Mme Traoré Foungnigué Djiré, administratrice nationale du programme FISH4ACP pour la Côte d’Ivoire, les études récentes menées dans le cadre du projet ont estimé l’offre de produits d’élevage du tilapia à environ 7000 tonnes/an, constituant près de 90{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} de la production aquacole avec un marché intérieur est fortement dépendant des importations. « C’est un secteur prioritaire pour l’Etat de Côte d’Ivoire que la FAO veut accompagner en vue de porter la production nationale de ce poisson à 70.000 tonnes à l’horizon 2031 dans le pays » a-t-elle fait savoir.
Selon elle, les systèmes hors sol à eau recirculée et biofloc peuvent être une solution à la question de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en produits halieutiques particulièrement le tilapia. Ils permettent de produire du poisson de qualité et en quantité et offrent l’avantage d’une flexibilité de dimensions, d’une productivité de l’élevage améliorée par le contrôle des conditions de production. En outre, la particularité des structures visitées tient également au fait qu’elles ont été construites au moyen de matériaux quasiment tous locaux, ce qui permet des coûts d’installation relativement bas. Cette initiative du programme FISH4ACP de la FAO a été saluée par les pisciculteurs conviés à cette visite de partage d’expérience.