RESTAURATION DE LA PRODUCTIVITÉ DES SOLS TROPICAUX ET MÉDITERRANÉENS : Un défi majeur pour la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale
La dégradation des sols est un problème capital qui affecte plus de 20% des terres mondiales, en particulier dans les régions tropicales. Cette dégradation entraîne une diminution de la fertilité des sols, une baisse des rendements des cultures et une insécurité alimentaire accrue. Face à ce défi, d’Éric Roose dans sa collaboration avec beaucoup d’autres chercheurs et praticiens se mobilisent pour trouver des solutions durables pour la restauration des sols tropicaux dégradés.
Madeleine Atodjinou
Le livre « Restauration de la productivité des sols tropicaux et méditerranéennes » d’Éric Roose dans sa collaboration avec beaucoup d’autres auteurs, offre une synthèse précieuse des connaissances et des pratiques actuelles en matière de restauration des sols. Il souligne que la restauration des sols ne se limite pas uniquement à la correction des problèmes physiques et chimiques du sol. Il est également important de prendre en compte les dimensions sociales, économiques et institutionnelles de la dégradation des sols. Dans cette lancée, plusieurs recommandations ont été proposées pour améliorer la restauration des sols tropicaux dégradés. L’adoption de pratiques agricoles durables, telles que l’agroforesterie, l’agriculture de conservation et la gestion intégrée de la fertilité des sols; le renforcement des capacités des agriculteurs et des communautés locales en matière de gestion des sols; le développement des politiques et des programmes de soutien à la restauration des sols.
Dans ce sens, la restauration des sols tropicaux dégradés est un défi complexe, mais il est également une opportunité de créer des systèmes agricoles plus durables et plus résilients. En effet, les techniques traditionnelles de gestion des sols, comme la jachère, sont inefficaces face à la dégradation croissante des sols. De nouvelles approches sont nécessaires, comme la « double révolution verte », qui promeut des pratiques agricoles durables, l’agro-écologie qui imite les écosystèmes naturels, et la gestion conservatoire de l’eau, de la biomasse et de la fertilité des sols (GCES), pour un équilibre entre production immédiate et restauration à long terme.