PROPAGATION DE LA VARIOLE DU SINGE:L’OMS s’inquiète de la situation sanitaire du monde
L’agence onusienne a fait le point sur la situation sanitaire dans le monde, et notamment sur la circulation de la variole du singe. Ce virus prend du terrain chaque jour dans le monde notamment dans 30 pays.
Vanessa ZANNOU
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a confirmé, lors d’une conférence de presse, avoir relevée plus de cas confirmés de la variole du singe dans 30 pays où la maladie n’est pas endémique. Le secrétaire général de l’organisation onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la majorité des cas confirmés « concernaient des hommes ayant eu des rapports homosexuels avec des personnes qui présentaient des symptômes de la maladie » et exhorte les pays touchés à étendre leur surveillance, leur dépistage et leur suivi des cas.
En effet, la variole du singe a été découverte pour la première fois en 1958, lorsqu’une maladie similaire à la variole est apparue chez des singes de laboratoire, d’où le nom de la maladie. Le virus présente des similitudes avec celui de la variole humaine, éradiqué depuis les années 1980, date à laquelle les campagnes de vaccination contre cette maladie ont cessé. La baisse de l’immunité dans la population qui s’en est suivie pourrait expliquer la recrudescence de cas constatée actuellement, selon l’OMS.
Le virus de la variole du singe ou virus « Monkeypox » est à l’origine d’une maladie infectieuse transmise à l’Homme par les animaux, principalement les rongeurs (écureuils, rats de Gambie) et localisée originellement en Afrique. Les premiers cas humains d’infection ont été détectés en 1970, en République démocratique du Congo. Depuis début mai 2022, des cas émergent en dehors de l’Afrique. Un premier cas de variole du singe a été rapporté en Angleterre par l’UKHSA le 7 mai, celui d’un homme revenant d’un voyage au Nigéria. Des cas ont ensuite été recensés en Belgique, Italie, Portugal, Espagne, Suède, Autriche, Canada, Etats-Unis. Dans le monde, le bilan dépasse les 500 cas dans une trentaine de pays selon les chiffres publiés le 1er juin par l’Organisation Mondiale de la Santé. Jusqu’à présent, la plupart des cas ont été signalés chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes présentant des symptômes dans les cliniques de santé sexuelle (au niveau des lésions génitales notamment). « Des enquêtes sont en cours, mais l’apparition soudaine du virus dans de nombreux pays au même moment suggère qu’il peut y avoir eu une transmission non détectée pendant un certain temps » a expliqué l’OMS. Avant d’insister sur le fait que « n’importe qui peut être infecté par la variole du singe s’il a un contact physique étroit avec une autre personne infectée ». La vaccination antivariolique a débuté en France pour les cas contacts des cas confirmés de variole du singe, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé.
Pour être infecté, il faut un contact étroit et prolongé, souvent de peau à peau, avec une personne infectée. Il y a très peu de personnes dans le monde qui sont réellement atteintes, ce qui signifie qu’il y a peu d’occasions de contracter la maladie. Même dans les régions reculées de certains pays africains où il peut parfois circuler, les enfants l’attrapent rarement.
Par ailleurs, les symptômes de la variole du singe apparaissent sous la forme de fièvre, d’enflement des ganglions lymphatiques et de douleurs musculaires, avec des signes de fatigue, de frissons et d’une éruption cutanée, semblable à celle de la varicelle, sur les mains et le visage, la plante des pieds, les organes génitaux et d’autres parties du corps. C’est ce que les médecins appellent la « période d’invasion » de la maladie, lorsque le virus pénètre dans vos cellules.
Quels traitements pour la soigner ? Quel vaccin ? Ce virus est-il dangereux ? Ce sont les questions que chacun se pose et qui pourrait avoir des réponses au moment opportun. En attendant, les autorités sont appelées à prendre, les choses en main.