Les autorités haussent le ton face aux animaux errants et intensifient les mesures de prévention
La rage continue de représenter une menace sérieuse pour la santé publique au Bénin, notamment en raison de la prolifération d’animaux domestiques non vaccinés et de chiens errants. À travers un communiqué conjoint signé le 28 avril 2025 à Cotonou, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, et son homologue de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston C. Dossouhoui, ont alerté la population sur la persistance de la rage et le danger qu’elle représente pour la santé publique.
« La persistance de cette maladie est entretenue par les animaux de compagnie non vaccinés et surtout les chiens errants », peut-on lire dans le communiqué conjoint. En réponse, les ministères concernés annoncent une mesure radicale : « les dispositions seront prises par les services compétents pour abattre systématiquement tout animal de compagnie qui serait laissé en divagation par son propriétaire. »
Face à cette situation, les autorités appellent à la vigilance collective et énoncent une série de mesures destinées à prévenir la transmission de la rage dans les communautés. Ledit communiqué invite ainsi toute la population à « faire preuve de prudence et à adopter les mesures ci-après : éviter tout contact avec les animaux errants ou ayant un comportement inhabituel (agressivité, salivation excessive, paralysie) ; Signaler immédiatement aux autorités locales ou aux services vétérinaires le plus proche tout animal suspect ; Faire vacciner régulièrement vos animaux domestiques (chiens, chats et singes) ; Consulter immédiatement un centre de santé en cas de morsure ou de griffure par un animal, même si la plaie semble mineure. »
Une fois encore, le gouvernement a réaffirmé sa volonté de renforcer la lutte contre la rage, une maladie évitable, mais encore trop souvent négligée.
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Justin ADANDE