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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

RARÉFACTION ET CHERTÉ DU MAÏS  AU BÉNIN : Cinq (05) conseils pratiques pour maximiser la production à la campagne prochaine

 RARÉFACTION ET CHERTÉ DU MAÏS  AU BÉNIN : Cinq (05) conseils pratiques pour maximiser la production à la campagne prochaine

Dans la commune de Parakou et partout dans le Bénin, la population vit actuellement un véritable calvaire. En raison de son insuffisance sur les marchés, le maïs en tant que culture vivrière très cruciale dans les ménages africains, se vend désormais à prix d’Or et se prive de ses consommateurs. Pour lutter contre cet état de choses, Bignon Nicanor Kouton, ingénieur agronome, propose cinq conseils pratiques aux producteurs dès  la prochaine campagne.

Bambo Nestor NOANTI

Avoir une bonne pâte de maïs ou plusieurs autres dérivés de cette denrée est un véritable casse-tête pour la population béninoise. Pour se ravitailler juste une bassine, il faut désormais débourser plus que d’habitude.  Autrefois vendu à 4000 ou 5000 FCFA, son prix a carrément doublé dans nos marchés. « J’achète le maïs  actuellement à 7500 parfois à 8000 FCFA la bassine dans les zones très reculées (les campagnes) puis je le revends à 8000 voire 8500f en ville » témoigne Marie Tawema, une commerçante  de maïs.  Mais avec l’allure que prennent les choses, a-t-elle expliqué, nous finirons par le vendre à 10000 FCFA la bassine car son insuffisance sur les marchés se fait déjà ressentir. Outre cette commerçante, plusieurs consommateurs rencontrés dans les marchés déplorent la situation. Le découragement, la tristesse, la détresse,… sont autant de sentiments qu’on a pu lire sur leur visage.  Du nord au Sud, de l’est à l’ouest, cette situation préoccupe plus d’un.

Curieux de connaître les raisons de cet état de choses (absence et cherté de maïs), nous nous sommes rapprochés de Bignon Nicanor Kouton, ingénieure agronome,  pour en savoir plus. Après un entretien exclusif qu’il nous a accordé, nous avons pu comprendre que cette cherté est due aux coûts élevés des intrants agricoles (les semences, les engrais, les pesticides, les insecticides) qui ont affecté négativement la production de maïs la saison écoulée. Mieux, il a expliqué que les phénomènes climatiques tels que la sécheresse ont considérablement affecté les cultures agricoles conduisant ainsi à un faible taux de production de maïs. Les problèmes liés au transport, au stockage et  aux prix de l’essence  en sont aussi une cause palpable.

Au regard de cette absence et cherté de maïs, il urge de maximiser la production agricole lors de la prochaine campagne afin de se mettre à l’abri des répercussions que pourrait engendrer cet état de choses. Pour y parvenir, l’ingénieur agronome Bignon Nicanor Kouton donne cinq (05) conseils pratiques aux producteurs. Il s’agit entre-autres du renforcement des connaissances des producteurs à travers des formations agricoles, l’adaptation d’une variété de culture aux conditions météorologiques, l’utilisation des technologies modernes (telles que les drones, les capteurs d’humidité du sol et les systèmes d’irrigation intelligents) pour optimiser l’utilisation des ressources et améliorer le rendement des cultures, la planification financière en tenant compte des coûts des intrants et utiliser les techniques de conservation des sols. Ces deux dernières pratiques selon le technicien, permettront aux producteurs de maintenir la fertilité du sol et réduire les risques d’érosion.

Il faut préciser que le gouvernement quant à lui, mène également des politiques allant dans ce sens. Voilà pourquoi il s’avère nécessaire qu’il   revoit le prix et la qualité des intrants agricoles (engrais surtout) qu’il mettra à la disposition des agriculteurs lors de la campagne agricole prochaine. En respectant ces conseils, les agriculteurs peuvent ainsi assurer une productivité de maïs en quantité suffisante. Ce qui pourrait par ricochet, réduire un tant soit peu les problèmes liés à  la cherté de cette culture.

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