RECHERCHE SCIENTIFIQUE DANS LE SECTEUR AGRICOLE : La clé pour des systèmes alimentaires durables 

Chaque jour, des milliers de chercheurs mènent des travaux de recherche dans les laboratoires pour répondre aux défis en matière de production, de transformation et de distribution des denrées alimentaires, ainsi que l’élaboration de solutions innovantes aux problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les fruits de leurs travaux participent au développement des systèmes alimentaires durables. 

La recherche scientifique joue un rôle crucial dans le développement des systèmes alimentaires durables et dans la production d’aliments plus sains et nutritifs pour les consommateurs.

Les scientifiques travaillent à l’identification et à la sélection de variétés de plantes plus résistantes aux maladies et aux conditions climatiques défavorables. Notamment, grâce à la biotechnologie végétale, la mise à disposition des producteurs de matériel de plantation sain devient plus aisée.

Lors d’un atelier de femmes scientifiques, Nawal BOURAÏMA, membre de l’équipe de recherche du laboratoire de biologie, ressources génétiques et amélioration des espèces animales et végétales de l’ENSBBA de Dassa-Zoumé a présenté les résultats d’une étude menée sur « la position des bourgeons et du sucrose sur l’organogenèse in vitro de quelques variétés locales de patate douce  »Ipomoea batatas » au Bénin. L’objectif des travaux, dit-elle, « est de mettre à la disposition des producteurs les semences en temps utile et d’ensemencer de grandes superficies de patates douces », parce qu’un constat selon lequel « la production de la patate douce au Bénin est vraiment très faible » a été fait. Cela était lié à l’insuffisance de matériel de plantation sain, homogène, en temps utile et adéquat.

Grâce aux avancées de la recherche scientifique, les agriculteurs et les producteurs peuvent utiliser des techniques plus efficaces pour améliorer leur rendement et mettre sur le marché des produits adaptés aux besoins des consommateurs. L’exemple des variétés de riz aromatique s’y prête bien. Elles sont très appréciées par la population.

Pamela LOUMEDJINON, membre de l’équipe de recherche du laboratoire de Biologie moléculaire et de bio-informatique appliquée à la génomique de Dassa-Zoumé a présenté, lors du même atelier, les résultats d’une étude menée sur l’identification des variétés de riz aromatique cultivées au Bénin. L’idée selon elle, « est de faire une étude moléculaire pour identifier les variétés de riz qui ont le caractère aromatique pour les proposer aux producteurs afin de faire une duplication digne du nom pour satisfaire les besoins de la population et réduire les taux d’importation de ces variétés de riz ». Il en résulte que sur 61 variétés, 4 variétés de riz ont le caractère aromatique.

« Nous envisageons de continuer les études phénotypiques et biochimiques pour évaluer vraiment si le gène s’exprime au niveau de ces différentes variétés identifiées »,

précise-t-elle. Comme dans les cas évoqués précédemment, il existe aujourd’hui bon nombre de résultats d’études menées sur les produits agricoles qui sont à mettre à l’actif de la recherche scientifique. Tout cela montre suffisamment que les résultats des recherches scientifiques permettent de répondre aux besoins des consommateurs, tout en contribuant à la durabilité des systèmes alimentaires et à la préservation de l’environnement.

Cédric Joawo BAKPE