Avoir une norme internationale pour les organisations professionnelles agricoles au Bénin, tel est l’un des objectifs du Réseau AMEA Bénin, qui, en collaboration avec le Bureau National Néerlandais de Normalisation et avec le soutien de l’agence de normalisation de métrologie et du contrôle qualité ANM, a élaboré les lignes directrices relatives aux organisations professionnelles d’agriculteurs. Ce mercredi 4 juin 2025, l’hôtel Bénin Royal a servi de cadre pour l’adoption de ces lignes directrices ainsi que du guide national destiné aux OPA.
Dans le but de renforcer les capacités des organisations professionnelles agricoles pour les permettre d’être plus compétitives sur le marché national, régional et international, le réseau AMEA, en collaboration avec le Bureau national néerlandais de normalisation (NEN), a élaboré les « lignes directrices relatives aux organisations professionnelles d’agriculteurs ». Car, de nos jours, il est constaté, les organisations paysannes professionnelles sont plus susceptibles d’avoir de meilleures opportunités commerciales, d’être plus durables et d’offrir plus d’avantages à leurs membres.
L’objectif de cet atelier est d’adopter ces lignes directrices mondiales ISO 18716 et le guide national pour les organisations agricoles professionnelles au Bénin. Il s’agit spécifiquement de s’approprier la norme internationale ISO 18716 et le guide national pour les organisations agricoles professionnelles ; d’adopter ces lignes directrices comme un document d’appui à la structuration et à la professionnalisation des organisations agricoles au Bénin.
En effet, ces lignes directrices viennent répondre au besoin de créer une meilleure synergie entre les acteurs et établir un langage commun sur la professionnalisation des organisations agricoles. Ceci permettra de réaliser l’impact systémique attendu dans l’environnement des organisations agricoles, quelles que soient leur nature et leur mode de fonctionnement. Ces lignes directrices peuvent par conséquent orienter les décisions politiques et les interventions en matière de professionnalisation des organisations agricoles.
Quant au guide national, il est un outil qui peut être utilisé pour aider les membres et le personnel des organisations agricoles à superviser et à responsabiliser leur organisation et leurs dirigeants, et aider le personnel à s’acquitter de ses responsabilités quotidiennes. Aussi, peut-il aligner les attentes et renforcer la confiance des acheteurs, des fournisseurs, des investisseurs et des autres personnes qui font des affaires avec les organisations paysannes, harmoniser les attentes et les actions des prestataires de services de formation, d’évaluation, de conseil et d’autres services de développement organisationnel et commercial.
Alors, selon Abdel Rachid Nouhoum, Directeur de la Législation Rurale, de l’appui aux Organisations, et à la promotion de l’entrepreneuriat Agricole, « c’est un aboutissement heureux d’obtenir cette norme qui permettra également à nos vaillants acteurs du monde agricole, notamment les OPA, de pouvoir se mesurer au standard international ». À sa suite, le Directeur de l’Agence Nationale de Normalisation, de Métrologie et du Contrôle Qualité (ANM), Mouhamed El-hadji Allassane pense que « le domaine d’application de cette norme représente une véritable boussole orientant les actions vers une agriculture moderne, performante et compétitive tant sur le plan national qu’international ».
Avec l’adoption de ces lignes directrices et du guide national, la prochaine étape consistera à homologuer la norme afin de la mettre officiellement à la disposition des acteurs du secteur. Pour ce qui concerne les différentes organisations professionnelles agricoles, il s’agira de s’auto-évaluer, pour voir les différentes techniques spécifiques dont elles ont besoin. Le travail continuera avec l’ANM afin de passer à l’étape d’homologation. La norme sera donc publiée et les différents acteurs pourront y avoir accès.
Au cours de cet atelier, les échanges ont permis de formuler plusieurs recommandations en vue de garantir une mise en œuvre efficace et durable de cette norme au Bénin. À l’issue de l’atelier, les participants ont exprimé leur satisfaction et saluent une avancée significative pour le développement des OPA. « Beaucoup de satisfaction et énormément de fierté d’avoir participé à l’adoption des lignes directrices mondiales sur les organisations professionnelles des agriculteurs. J’espère que cette adoption marquera un départ pour la mise aux normes au niveau international de nos organisations professionnelles agricoles », a fait savoir Anie Akerebourou, Chargée de la Gouvernance et de la professionnalisation des OPA au sein du programme ACMA3.
Jean-Baptiste HONTONNOU
