131 millions $ mobilisés pour renforcer la résilience climatique de la pêche

Pour faire face aux effets du changement climatique sur le secteur halieutique, la Guinée a sécurisé un financement de 131 millions de dollars auprès de partenaires internationaux.

Pour faire face aux effets du changement climatique sur le secteur halieutique, la Guinée a sécurisé un financement de 131 millions de dollars auprès de partenaires internationaux. Cette enveloppe soutiendra le Projet Kounki, une initiative ambitieuse de résilience climatique dans la pêche et l’aquaculture, au cœur de l’économie guinéenne.

Pour faire face aux effets du changement climatique sur le secteur halieutique, la Guinée a sécurisé un financement de 131 millions de dollars auprès de partenaires internationaux.

En réponse aux menaces croissantes du changement climatique sur le secteur halieutique, la Guinée vient de franchir une étape importante. Le pays a mobilisé un financement de 131 millions de dollars pour renforcer la résilience climatique dans la pêche et l’aquaculture. Cette somme a été annoncée lors de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), en cours à Nice, lors d’une rencontre entre la ministre guinéenne de la Pêche, Fatima Camara, et Axel van Trotsenburg, Directeur Général Senior pour le Développement à la Banque mondiale.

Le financement de 131 millions de dollars provient de plusieurs partenaires internationaux. L’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale apporte un crédit de 100 millions $, l’Agence française de Développement (AFD) ajoute 21,4 millions $, le programme PROBLUE contribue avec 5 millions $ en subvention, tandis que 4,5 millions $ proviennent du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) France-Guinée. Tous ces montants sont destinés à mettre en œuvre le Projet Kounki, une réponse stratégique et structurée aux défis climatiques.

Le Projet Kounki a pour objectif principal de renforcer la résilience climatique de la pêche à travers plusieurs axes d’action. Il prévoit la modernisation des infrastructures de pêche, comme les ports, les marchés et la chaîne du froid, ainsi que la protection des écosystèmes côtiers, notamment les mangroves. L’inclusion économique des femmes et des jeunes et le développement d’une aquaculture durable figurent également parmi les priorités du projet.

Dans un pays où le poisson représente une source essentielle de protéines pour la population, la résilience climatique de la pêche devient un enjeu national. En 2023, la Guinée a produit 419 000 tonnes de poissons, mais la pisciculture ne représentait que 1,4 % de ce volume. Augmenter cette part permettrait de réduire la dépendance à la pêche maritime, très vulnérable aux effets du changement climatique.

Selon la Banque mondiale, la Guinée fait partie des pays les plus exposés au changement climatique, notamment à travers l’érosion côtière et les inondations. Renforcer la résilience climatique dans la pêche, c’est donc aussi protéger les moyens de subsistance de millions de Guinéens : le secteur fournit des revenus à 7,5 % de la population et contribue à hauteur de 4,5 % au PIB. La sécurisation de ces 131 millions $ est ainsi une avancée majeure pour l’avenir climatique, économique et alimentaire du pays.

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Innocent AGBOESSI

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