Lors de la Journée internationale de la santé des végétaux, la FAO a appelé à une coopération mondiale renforcée pour lutter contre les ravageurs transfrontaliers. À Bari, le Directeur général QU Dongyu a insisté sur l’importance d’un financement efficace pour garantir la santé agroalimentaire et la sécurité alimentaire, particulièrement dans les régions vulnérables comme le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.
La Journée internationale de la santé des végétaux, célébrée récemment, a été l’occasion d’un appel fort lancé par la FAO en faveur d’une coopération mondiale accrue ainsi que d’un financement efficace pour la protection des cultures. En effet, lors d’une conférence ministérielle organisée à Bari, en Italie, le Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), QU Dongyu, a tiré la sonnette d’alarme sur les ravageurs et maladies transfrontaliers des plantes (TPPD), lesquels détruisent chaque année jusqu’à 40 % des récoltes mondiales.
Dans son discours, QU Dongyu a rappelé que la santé agroalimentaire va bien au-delà de la simple protection des cultures. En réalité, elle constitue un pilier fondamental pour la préservation de la biodiversité, la sécurité alimentaire et surtout le respect du droit à une alimentation saine. Il a également souligné que « les ravageurs, comme les criquets pèlerins, ne connaissent pas de frontières, et qu’aucun pays ne peut relever seul ce défi ». Autrement dit, seule une coopération mondiale permettra de faire face efficacement aux TPPD et de renforcer la résilience des pays face aux menaces croissantes qui pèsent sur l’agriculture.
Par ailleurs, la conférence de Bari, organisée par le CIHEAM en collaboration avec la FAO et la NEPPO, a réuni les pays du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (NENA), soit une région déjà fragilisée par les conflits armés et les effets du changement climatique. Dans ce contexte, les ravageurs migrateurs tels que les criquets pèlerins, en provenance du Sahel, affectent actuellement plusieurs pays, notamment l’Algérie, la Libye et la Tunisie, mettant en péril tant la santé agroalimentaire que les récoltes locales.
Dans le but d’apporter des solutions concrètes, la FAO a présenté lors de cette rencontre des approches durables basées sur la surveillance, l’alerte précoce mais aussi des solutions respectueuses de l’environnement. Ces mesures s’inscrivent pleinement dans le cadre de l’initiative « Une seule santé », qui relie de manière intégrée la santé humaine, animale, végétale et environnementale.
En définitive, le message est sans équivoque : pour préserver durablement la santé agroalimentaire et lutter efficacement contre les TPPD, la coopération régionale mais surtout mondiale n’est pas une option, c’est une absolue nécessité.
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Innocent AGBOESSI