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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

SECTEUR AGRICOLE AU BENIN EN 2024

 SECTEUR AGRICOLE AU BENIN EN 2024

Les grandes annonces, les ambitions et les défis

Conformément aux dispositions de l’article 72 de la Constitution du 11 décembre 1990 telle que modifiée par la loi N°2019-40 du 07 novembre 2019, le Président de la République Bénin, Chef de l’État, Chef du Gouvernement Patrice Talon a délivré le jeudi 21 décembre 2023 son message sur l’état de la nation. Dans son adresse à la représentation nationale au palais des gouverneurs à Porto-Novo, le chef de l’Etat a évoqué les avancées enregistrées au niveau du secteur agricole de même que les points d’insatisfaction en 2023. Aussi a-t-il profité pour faire de grandes annonces pour la nouvelle année 2024.  

Sergino LOKOSSOU

La reconstruction de la grande majorité des pistes rurales afin d’optimiser leur praticabilité et favoriser l’évacuation plus aisée des productions vers les lieux de commercialisation, la production massive du manioc pour fournir l’industrie nationale en pleine émergence, la production de l’arachide en vue de sa transformation sur place au Bénin et la poursuite de la dynamique de la mécanisation du secteur agricole sont entre autres annonces faites par le Chef de l’Etat  au niveau du secteur devant la représentation nationale. « Un secteur qui paie un lourd tribut aux crises qui agitent le monde, c’est bien le secteur agricole. Les conflits et les guerres qui s’observent ici et là, induisent la rareté des intrants et, par conséquent, leur cherté. Dans ces conditions, même si nous avons engagé de réels efforts pour mettre les intrants à la disposition de nos producteurs à prix subventionnés, un ralentissement du boom de la production s’est observé ». C’est par ces mots que le président Patrice Talon a mentionné les différents maux qui ont miné le secteur agricole au cours de l’année 2023.  Plus loin dans son discours, il a ajouté que : « … malgré notre vaste programme de traitement annuel systématique des pistes rurales et routes en terre, qui impacte littéralement plus de 15.000 km de linéaire, la situation globale n’est pas encore satisfaisante… il y a lieu de relever que dans ce secteur aussi, nous subissons les contrecoups des secousses qui frappent le monde. En effet, l’inflation qu’elles induisent fait que nos prévisions budgétaires sont parfois dépassées parce que les coûts d’objectif changent très vite et nous sommes parfois amenés à rechercher des ressources complémentaires pour tenir nos prévisions, ce qui peut prendre un certain temps et, par suite, faire différer les échéances de réalisation. »

Secteur agricole, moteur de développement socio-économique

Malgré que le secteur agricole ait connu des situations désagréables l’année écoulée, des avancées ont été notées et des mesures prometteuses sont prises pour redorer le blason de l’agriculture béninoise. C’est fort de cela que dans son message à la nation, le Chef de l’Etat a fait le rappel de quelques-unes de ces mesures. « Mais, conscients que ce secteur est le moteur de notre développement socio-économique, nous lui avons maintenu et amplifié notre soutien. Cela se traduit notamment par la mise à disposition de machines et équipements agricoles à des prix subventionnés à hauteur de 50 %, ce qui fait qu’un engin de valeur 1.000.000 FCFA est vendu aux producteurs à moins de 500.000 FCFA, un autre de 15.000.000 FCFA est cédé à moins de 8.000.000 FCFA. Grâce à cette politique, il s’observe déjà un taux de pénétration des machines agricoles qui s’accroît de façon significative et facilite de plus en plus la production agricole. À terme, notre objectif est que d’ici la prochaine décennie, l’agriculture béninoise soit entièrement mécanisée et, surtout, que la productivité s’améliore continuellement pour garantir la sécurité alimentaire, mais aussi enrichir de plus en plus nos producteurs et réduire la pénibilité du travail agricole. »

Production massive du manioc et de l’arachide

A en croire les propos du président Patrice Talon, la société nationale de mécanisation agricole et le fonds national de développement agricole seront, à l’avenir, encore plus présents aux côtés de nos producteurs. « Cette agriculture, nous la voulons encore plus diversifiée, avec l’émergence de nouvelles filières. », a fait savoir ce dernier avant d’annoncer que « le cap sera ainsi mis sur une production massive de manioc pour fournir l’industrie nationale en pleine émergence. Ce ne sera pas comme ce qui a été vu jadis au Bénin. Ce sera aussi le cas pour l’arachide en vue de sa transformation sur place au Bénin en huile alimentaire pour compléter l’offre nationale d’huile de qualité, afin de remplacer les importations dont la qualité n’est pas souvent à la hauteur des normes et standards requis pour la santé de nos populations.  Pour conforter cette dynamique, nous avons besoin de pistes rurales en bon état. Malgré notre vaste programme de traitement annuel systématique des pistes rurales et routes en terre, qui impacte littéralement plus de 15.000 km de linéaire, la situation globale n’est pas encore satisfaisante. C’est pourquoi, pour les années à venir, nous programmons de reconstruire la grande majorité de nos pistes rurales afin d’optimiser leur praticabilité et, ainsi, favoriser l’évacuation plus aisée des productions vers les lieux de commercialisation. »

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