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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

SEMENCES AMÉLIORÉES DE CULTURE MARAÎCHÈRES: Un système de commercialisation et de distribution entre le formel et l’informel

 SEMENCES AMÉLIORÉES DE CULTURE MARAÎCHÈRES: Un système de commercialisation et de distribution entre le formel et l’informel

Contrairement aux cultures de rentes et vivrière pour lesquelles l’Etat a mis en place un minimum de politique, des moyens de production et distribution de semences améliorées, les cultures maraîchères n’ont pas bénéficié d’un appui substantiel sur ce plan.

Par Prudence KPODEKON

En Afrique de l’Ouest, les produits maraîchers sont consommés quasi quotidiennement, par les ménages urbains et ruraux plutôt que des « produits de luxe » importés et consommés essentiellement en zone urbaine. Au Bénin la production maraîchère est une importante source d’emploi dans les milieux urbains, périurbains et surtout les rives des fleuves et où des vallées de certaines zones. La faiblesse des rendements est due à la mauvaise qualité des semences issues de plusieurs générations d’autoproduction de semence et à des techniques culturales restées traditionnelles. La limite de l’expansion des superficies créées des conditions d’insécurité alimentaire dans la sous-région. Il serait indispensable d’augmenter la productivité par l’utilisation des semences de très bonne qualité et à haut potentiel de rendement. Etant donné que la demande de semence de qualité continuera de s’accroître au fur et à mesure qu’augmenteront les besoins alimentaires, le secteur semencier privé doit développer ses produits et ses canaux de commercialisation pour le bien-être des populations rurales. Conformément aux tendances économiques actuelles, les gouvernements libéralisent la commercialisation des semences et autorisent le secteur privé à assurer l’approvisionnement des agriculteurs en semences améliorées indispensable pour l’augmentation de la production agricole et des revenus ruraux. En l’absence de stockage et de conditionnement adéquat, les semences améliorées de cultures maraîchères se détériorent et les maraîchers utilisent diverses sources d’approvisionnement. Les études récentes dans le domaine semencier au Bénin ont porté sur les caractéristiques des secteurs semenciers et sur sa privatisation. On peut retenir de ces travaux que le maraîchage ne constitue pas une préoccupation pour ce secteur. Les problèmes phytosanitaires sont assez documentés mais la diffusion des semences maraîchères améliorées n’a pas fait l’objet de recherches poussées. Cette absence de donner amène à s’interroger sur l’état du sous-secteur semencier des cultures maraîchères au Bénin.

Les acteurs publics et privés du système semencier des cultures maraîchères au Bénin

Le secteur public est essentiellement représenté par les organismes étatiques de contrôle. Cette activité de contrôle est limitée au service de quarantaine lorsque les semences sont acheminées par voie maritime, à la délivrance de permis d’importation aux distributeurs formels, aux opérations de douanes aux portes d’entrée que sont le port et l’aéroport de Cotonou. Ces activités de contrôle bien qu’étant représentées aux frontière Bénin-Niger et Bénin-Togo ne sont pas réalisées du fait de l’absence de matériels adéquats et du non déclaration des distributeurs informels ou des producteurs qui effectuent les déplacements. Ce secteur est essentiellement caractérisé par une absence de capacité. Il n’existe par ailleurs aucun programme de recherche, ou d’amélioration variétale portant sur les cultures maraîchères. Les centres communaux de promotion agricoles sont responsables de la vulgarisation des nouvelles variétés. Les activités réalisées par cette structure se limitent aux tests en milieux réel des variétés introduites par la recherche auprès des producteurs.

Le secteur privé regroupe de nombreux acteurs qui vont des paysans producteurs de semences aux banques agricoles qui fournissent des crédits pour l’achat des semences de cultures maraîchères. Le secteur privé est dominé par la commercialisation et la distribution des semences améliorées. Ces activités sont le fait des coopératives, des Ong, des petites firmes (ce sont des distributeurs formels, généralement de vente des semences et d’autres intrants), des représentants des sociétés semencières multinationales. Les activités de multiplication se font au niveau des paysans pour leur propre usage ou encore pour échanger avec les autres producteurs. L’Association Nationale des semences du Bénin (ANASEB) est une structure qui regroupe tous les producteurs et les distributeurs de semences au Bénin. Il ne s’agit pas uniquement des semences maraîchères mais aussi des cultures vivrières. Pour le moment cette structure n’intervient pas dans la définition des normes de valeur et n’a pas d’influence sur les pouvoirs publics. Le sous-secteur semencier des cultures maraîchères est constitué d’un nombre réduit de catégories d’acteurs et par conséquent de fonction. Quatre catégories se retrouvent impliquées dans le commerce des semences améliorées des cultures maraîchères au Bénin. Il s’agit des fournisseurs de semence : les sociétés multinationales et les entreprises privées nationales, des organismes étatiques de contrôle, les services étatiques de vulgarisation et l’institution privée d’appui technique agréée par l’Etat et les structures de transit.

Le secteur privé est représenté par les fournisseurs et spécialisé dans la commercialisation, le stockage et la distribution. L’Etat quant à elle s’occupe de la réglementation et du contrôle.

LE RURAL

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