À Yamoussoukro, un atelier de trois jours réunit experts et autorités agricoles pour valider les guides de production de semences certifiées de maïs et de manioc. Ces documents visent à garantir un accès à du matériel végétal de qualité et à améliorer la résilience des cultures vivrières.
Un atelier de validation des guides de production de semences certifiées de maïs et de manioc s’est ouvert mardi 15 avril 2025 à Yamoussoukro. Cette rencontre de trois jours, présidée par la directrice des semences, engrais et produits assimilés, Ya Silué Naminata, représentante du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, vise à examiner et finaliser ces outils stratégiques pour l’agriculture ivoirienne.
Selon Ya Silué, la production de semences certifiées constitue un maillon stratégique du système agricole. Elle permet aux producteurs d’accéder à du matériel végétal de qualité, indispensable pour renforcer la résilience des cultures et répondre efficacement aux exigences du marché. Elle a insisté sur le rôle fondamental de ces guides dans l’amélioration des rendements agricoles.
Les documents en cours de validation ont été élaborés par des comités d’experts du Centre national de recherche agricole (CNRA), de la Direction des semences, engrais et produits assimilés (DSEPA), ainsi que de la communauté scientifique nationale. L’objectif est de mettre à la disposition des acteurs du secteur des outils fiables et adaptés aux réalités du terrain.
Le directeur général adjoint du CNRA, Kouakou Amani Michel, a précisé que ces guides de production de semences certifiées serviront non seulement aux spécialistes de la certification et aux inspecteurs semenciers, mais aussi aux producteurs eux-mêmes. « C’est un peu leur bréviaire », a-t-il déclaré. « À partir de ces documents, une personne peut savoir si elle produit une semence de qualité, pour éviter qu’elle soit rejetée à la fin. »
La validation des guides de production de semences certifiées de maïs et de manioc intervient dans le cadre du programme de production alimentaire d’urgence. Ce programme confié au CNRA par le ministère vise à améliorer l’accès aux semences certifiées et à renforcer l’appui-conseil aux producteurs.
Selon Kouakou Amani, cette démarche devrait permettre de cultiver 246 870 hectares supplémentaires de riz, de maïs et de manioc. Le CNRA est ainsi appelé à jouer un rôle central dans la mise en place d’un système semencier performant et durable en Côte d’Ivoire.
La validation des guides de production de semences certifiées de maïs et de manioc représente donc une étape déterminante pour structurer le secteur semencier, améliorer les rendements et répondre aux enjeux de sécurité alimentaire dans le pays.
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Innocent AGBOESSI
