SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT : De grandes décisions prises en faveur de l’environnement

Le Sommet Africain sur le Climat s’est tenu du 4 au 6 septembre 2023 à Nairobi, la ville capitale de Kenya. Au cours de ce dernier, plusieurs grandes décisions ont été prises et le regard est désormais tourné vers le COP28.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Chefs d’État et de gouvernement africains, autres dirigeants mondiaux, organisations intergouvernementales, communautés économiques régionales, organismes des Nations Unies, secteur privé, organisations de la société civile, peuples autochtones, communautés locales, organisations agricoles, enfants, jeunesse et femmes universitaires. Ils étaient nombreux, les acteurs ayant pris part à ce rendez-vous d’envergure internationale.

Basé sur le thème « Stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde », ce sommet a servi d’une importante occasion pour prendre des décisions qui placent l’Afrique au centre des solutions aux problèmes environnementaux auxquels fait face le monde. En effet, au terme des activités, un document a été adopté et dénommé « la déclaration de Nairobi ». Il s’agit d’un document qui fait l’état des lieux concernant la majorité des décisions qui ont été prises dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, notamment celles prises au cours de la COP27. Également, il aborde les actions nécessaires qui sont urgentes à mener en faveur de l’environnement.

« Nous appelons la communauté mondiale à agir urgemment dans la réduction des émissions, en respectant ses obligations, en tenant les promesses passées et en soutenant le continent dans le changement climatique », peut-on lire dans la déclaration. Dans ce contexte, la communauté internationale doit accélérer toutes les actions qui consistent à réduire les émissions. Elle doit tenir son engagement à « fournir 100 milliards de dollars en guise de financement climatique, comme promis il y a 14 ans à la Conférence de Copenhague ». De même, elle a l’obligation de soutenir les engagements à un processus équitable et d’abolir toutes les subventions de combustibles fossiles. Ce sommet a aussi appelé à « l’opérationnalisation du fonds de perte et de dommages convenus à la COP27 ».

Certes les participants à ce sommet ont fait des recommandations, ils n’ont pas omis de prendre aussi quelques engagements. Alors, les chefs d’Etat et de gouvernement africains en présence des dirigeants mondiaux ont pris l’engagement de « développer et mettre en œuvre des politiques et règlements visant à attirer des investissements locaux, régionaux et mondiaux dans la croissance verte et les économies inclusives ». Ils pensent propulser la croissance économique de l’Afrique et la création d’emplois d’une manière qui limite leurs propres émissions, fournir des efforts de décarbonisation globale et favoriser les chaînes de production et d’approvisionnement verts à l’échelle mondiale. L’autre engagement qui a plus d’importance est celui qui consiste à « redoubler les efforts pour stimuler les rendements agricoles grâce à des pratiques agricoles durables, afin de renforcer la sécurité alimentaire tout en minimisant les impacts environnementaux négatifs ».

Ce sommet a vu naître d’importantes idées qui figurent dans la déclaration et qui feront certainement objet de débat lors de la COP28 qui se tiendra à Dubaï en décembre 2023. Considérant donc le poids des décisions prises, l’on peut avoir un grain d’espoir dans la lutte contre le changement climatique et surtout en ce qui concerne le financement climatique.