À Serhounguè, un village de la commune de Cobly dans l’Atacora, la vie des transformatrices de soja s’apprête à changer d’échelle. Réunies au sein de la Coopérative Villageoise des Transformatrices de Soja “Tiribena” (CVTS), les 43 femmes qui la composent ont reçu leur unité de transformation devenue réalité, grâce à l’appui du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) et de la Coopération Suisse.
Pendant des années, les femmes de la coopérative Tribena ont produit du fromage de soja dans des conditions précaires, souvent à même le sol, sous le soleil ou sous des abris de fortune. Aujourd’hui, c’est une infrastructure moderne qui prend forme pour améliorer l’hygiène, la productivité et la qualité des produits.
Le FNDA et la Coopération Suisse, partenaires du changement
Le projet, évalué à plus de 100 millions, bénéficie de la subvention du FNDA et de la Coopération Suisse, avec un apport personnel des bénéficiaires. L’unité comprend un bâtiment de transformation, une aire de séchage et une clôture entière en vue de sécuriser l’espace et garantir un meilleur cadre de travail.
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Au nom des femmes qu’elle représente, la secrétaire de la coopérative, Marie Djanade, a chaleureusement remercié le FNDA pour cet appui qui vient soulager ces nombreuses transformatrices de soja et leur offrir de nouvelles perspectives économiques.
Il faut rappeler que cette réalisation a été possible grâce à l’implication de l’Union Départementale des Producteurs Atacora-Donga (UDP/AD), qui accompagne techniquement les bénéficiaires du FNDA dans la mise en œuvre de leurs projets. Par l’approche communautaire, elle veille à ce que les procédures de marchés publics soient simplifiées, transparentes et adaptées aux capacités des acteurs locaux, afin que chaque coopérative puisse réellement s’approprier son projet, comme le souhaitent le FNDA et la Coopération Suisse.
En apportant cette infrastructure à la CVTS Tiribena, le Fonds National de Développement Agricole répond à l’enjeu essentiel qu’est la promotion de la transformation des produits locaux tout en renforçant l’autonomisation économique des femmes rurales. Un geste concret qui prouve que les subventions agricoles peuvent transformer durablement les communautés à la base.
Maëlle ANATO
