SYMPOSIUM SUR L’ETAT DE LA RECHERCHE AGRICOLE EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE: Les technologies d’innovations au niveau régional mises en lumière
Du 19 au 21 juillet 2022, Cotonou a abrité le symposium sur l’état de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. Organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), ce symposium a réuni plusieurs acteurs du monde scientifique des 23 pays membres du CORAF.
Cédric Joawo BAKPE
L’annonce a d’abord été faite à la faveur d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi de ce lundi 18 juillet 2022. En effet, le symposium s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet TARSPro (Technologies et Innovations Agricoles pour l’Accroissement de la Résilience des Systèmes de Production et des Exploitations Familiales en Afrique de l’Ouest et du Centre) qui vise à assurer la sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique des populations d’Afrique de l’Ouest et du Centre, précisément dans cinq pays à savoir : Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad. Selon Dr Emmanuel NJUKWE, Directeur de la recherche et de l’innovation du CORAF, le choix s’est fait sur le Bénin pour accueillir l’évènement parce qu’il est d’abord l’un des pays bénéficiaires du projet TARSPro et est aussi un pays accessible pour tout voyageur. Ce symposium qui s’est ouvert le mardi 19 juillet 2022 a porté sur le thème « Technologies & Innovations agricoles : Solutions intelligentes face au climat pour la transformation des situations d’urgence et de post urgence. » Il a été l’occasion de renforcer l’engagement des parties prenantes du projet au niveau régional. A l’ouverture des travaux, le Directeur Exécutif du CORAF Dr Abdou TENKOUANO a fait remarquer dans son discours d’ouverture que “la recherche agronomique est l’un des principaux facteurs contribuant au changement des systèmes de production agricole et à l’évolution du monde rural. En particulier, il contribue à l’amélioration de la productivité et des revenus agricoles et à l’évolution des pratiques agricoles ». Au regard des défis majeurs auxquels est confronté le secteur agricole à savoir ‘’les nouvelles maladies des cultures et les conséquences du changement climatique’’, des actes forts doivent être posés. Pour Adolphe ADJANOHOUN, Directeur Général de l’Institut National de la Recherche Agricole du Bénin (INRAB), « il faut opérer des réformes institutionnelles en faisant reconnaître officiellement les systèmes nationaux de recherche agricole (Snra) par les gouvernements et les doter de politiques de recherche scientifique et technologique, adossées aux politiques nationales de développement. Ce faisant, la recherche agricole se donnera des chances de s’imposer aux gouvernements pour devenir une priorité. » La mutualisation des efforts entre les centres de recherche et les systèmes nationaux de recherches parait une nécessité aux yeux de Alansar Elisabeth PITTELOUD, Représentante de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC), selon elle, “cette synergie d’action est aujourd’hui essentielle pour le développement agricole de l’Afrique ».
Quatre principales thématiques ont été abordées durant ces trois jours du symposium dont les travaux ont été officiellement lancés par Françoise KOMLAN ASSOGBA, Secrétaire Générale du MAEP, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Les échanges ont porté sur « l’Agriculture (production végétale, animale, aquacole, forêt et environnement) intelligente face au climat-adaptation et atténuation, occasion pour les participants de découvrir quelques technologies d’innovation pour faire face au changement climatique. La présentation sur les ravageurs et maladies transfrontalières des plantes a abouti à une communication sur l’exemple du Tchad et de la Côte d’Ivoire. Aussi bien la thématique sur la restauration des terres dégradées et la gestion de la fertilité des sols et de l’eau, et celle sur la Post-récolte (transformation, conservation et commercialisation) ont permis aux participants de mieux appréhender les avancées de la recherche agricole dans la sous-région.
A travers ce symposium, le Bénin a su profiter des riches expériences des chercheurs participants. Ce fût aussi une opportunité de prendre connaissance des technologies et des connaissances partagées par ces derniers.