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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

SYSTEME DE RIZICULTURE INTENSIVE : Une pratique agricole mise en vogue dans plusieurs communes du Bénin

 SYSTEME DE RIZICULTURE INTENSIVE : Une pratique agricole mise en vogue dans plusieurs communes du Bénin

Le riz est l’une des filières majeure promues au Bénin compte tenu de son importance socio-économique et alimentaire. Pour sa production, certains riziculteurs ont opté pour des pratiques agricoles, dont le système de riziculture intensive (SRI), qui leur permettent d’avoir de meilleurs rendements.

Une exploitation rizicole

La mauvaise qualité des semences, le mauvais choix du terrain, le manque de moyens adéquat de production sont les facteurs qui contribuent à la baisse du rendement du riz. Pour faire de cette filière un levier de croissance et de lutte contre la pauvreté au Bénin, le système de riziculture intensive (SRI), une innovation promue par la GIZ-ProCIVA, est mise en œuvre dans plusieurs communes du pays en partenariat avec le cadre de concertation des riziculteurs du Bénin. Il a été largement adopté par les riziculteurs qui l’ont expérimenté, au regard des résultats qu’ils ont obtenu.

En effet, pour la production du riz, il a plusieurs étapes à respecter selon Wahabou Monko ASSOUMA, formateur CCRB à Malanville. L’étape primitive est le choix du site, « ce sont les caractéristiques du site qui montrerons les périodes à laquelle on doit faire le semis, et permettront de connaitre la variété qui sera utilisée », affirme-il. La deuxième étape est celle de la préparation des semences et le semis. A ce niveau, il est important de faire les tests de germination et de flottaison, dira Bake Marie Kasso N’GOBI, Formatrice CCRB à N’Dali. L’un permet d’évaluer le taux de germination et l’autre permet d’identifier les mauvaises semences. A en croire ces propos, « si le taux de germination est à 40 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}, la semence n’est pas bonne, et si le taux est à 80, 95 ou 100 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}, ça veut dire que la semence est bonne ».

La prochaine étape est celle de la conduite de culture, renseigne Wahabou Monko ASSOUMA, formateur CCRB à Malanville. Celle-ci nécessite la préparation du sol, le nettoyage (défrichement), le labour, la confession des diguettes, le planage et la mise en boue, qui se font le même jour. Puis après, on fait le repiquage, l’épandage d’engrais, l’épuration, la chasse aviaire et la récolte.

En respectant ces itinéraires techniques de production du riz, il est très certain pour le producteur d’avoir un bon rendement et à moindre coût. C’est l’un des avantages du SRI. Pour Bake Marie Kasso N’GOBI, Formatrice CCRB à N’Dali, le SRI permet de faire une économie de semence, d’eau et de main d’œuvre. Aïnatou SANNI est une rizicultrice à Malanville, elle a adopté cette pratique agricole et en tire de meilleurs profits. « On nous a appris à semer, nous utilisons moins de ressources pour notre production qui est désormais plus rentable », a-t-elle confié. 

La mise à l’échelle, s’avère important pour le bonheur des producteurs. Ceci participera un tant soit peu à régler le problème d’insécurité alimentaire.

Cédric Joawo BAKPE

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