TOUT SAVOIR SUR LA TECHNIQUE D’ELEVAGE DE CLARIAS: Une espèce de poisson peu valorisée
Les clarias est un genre de poisson-chat de la famille des Clariidae et de l’ordre des Siluriformes. Ils se caractérisent par un corps plus ou moins allongé, une tête aplatie et la présence d’une seule nageoire dorsale, s’étendant jusqu’à la nageoire caudale. Comment élève-ton cette espèce de poissons et de quoi se nourrissent-ils ?
Yélian Martine AWELE
Selon Sunday HOUNSINOU, Pisciculture spécialisé dans l’élevage des « clarias », la reproduction du clarias en élevage se réalise facilement. En en croire ses propos, seul le management de la phase d’écloserie paraît un peu plus compliqué. Si l’on veut obtenir de bons résultats de grossissement, « il est impératif d’utiliser des alevins de très bonne qualité. Deux choix s’offrent aux producteurs. Soit on sélectionne et on travaille en partenariat avec une écloserie compétente, soit on produit soi-même ses alvins ». Dans les deux cas, il faut savoir que « la production d’alevins nécessite du temps, une compétence pointue, du matériel et des installations spécifiques qu’il faut maîtriser » affirme-t-il.
En ce qui concerne l’alimentation des clarias, l’éleveur fait savoir que « le coût alimentaire représente entre 60 à 80 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} du coût de production d’un clarias ». On peut être tenté de choisir un aliment qui coûte le moins cher possible ou de la fabriquer soi-même. « Il faut cependant savoir que les causes de mortalité et de pertes économiques les plus importantes dans l’élevage de poissons sont la suralimentation et la distribution d’aliments non adaptés » ajoute-t-il. On préconise un aliment flottant au moins pour le démarrage et pour la première partie du grossissement. Cela permet de maîtriser la distribution et d’éviter les pertes de l’aliment qui va polluer l’eau des bassins et la rendre toxique pour les animaux. La meilleure solution reste d’adapter les distributions en fonction des tables de préconisation qui sont liées à la biomasse (voir encadré) de poisson présente dans les bassins. La fréquence de distribution reste importante. Pour conclure, dit-il, il vaut mieux distribuer de petites quantités en plusieurs fois plutôt que la quantité journalière en une ou deux fois.