PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
UTILISATION DU BIO DIGESTEUR: ACMA 2 et quelques transformatrices de manioc en séance d’échange à Zè
Le projet Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA 2) a fait une descente dans la matinée du mardi 14 Juin 2022 dans la commune de Zè. L’objectif est d’échanger entre femmes transformatrices de manioc, en gari et autres produits dérivés, des communes de Adja-Ouèrè, Savalou, Ouèssè, Bantè, Ouinhi et Zè, pour comprendre le fonctionnement du bio digesteur.
Vanessa ZANNOU
Au Bénin, des femmes utilisent désormais un bio digesteur pour la transformation du manioc. L’innovation contribue à la préservation de l’environnement ; le biogaz remplaçant le bois de chauffage utilisé par les transformatrices. Ainsi, afin de comprendre comment transformer les déchets issus de la transformation de manioc en biogaz comme source d’énergie alternative pour le feu dans les unités de transformation, le projet Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA 2) s’est déplacé mardi 14 Juin 2022 dans la commune de Zè avec quelques transformatrices de manioc d’autres régions. L’objectif est d’offrir l’opportunité aux transformatrices de manioc d’Adja-Ouèrè, Bantè, Savalou, Ouèssè et Ouinhi, d’échanger avec leurs homologues de Zê.
La visite s’est tenue au niveau des installations de bio digesteur construites par l’ONG « Afrique Espérance » sur financement de l’Institut de la Francophonie et du développement Durable (IFDD) dans la commune de Zê au profit des groupements de transformatrices de manioc dans le cadre du projet de valorisation des déchets organiques pour l’augmentation des revenus desdits groupements.
« On coupait les arbres, mais cela causait l’absence de pluie et il n’y a plus de sources d’approvisionnement en bois. Donc on a maintenant abandonné le déboisement ; le bio digesteur nous permet ainsi d’éviter la déforestation, et d’éviter quelques problèmes sanitaires auxquels nous sommes confrontées. Aussi, ce bio digesteur nous fournit des engrais qu’on utilise sur nos plantes. Nous n’avons plus recours aux engrais importés », a déclaré Paula GNACADJA, présidente de l’association Ayiminazé. Désormais, les productrices utilisent un bio digesteur. La machine produit du biogaz grâce aux épluchures des tubercules de manioc et d’autres déchets organiques. Le biogaz obtenu remplace le bois de chauffage lors de la cuisson du gari. L’engrais organique issu de sa production sert aussi de fertilisant pour les champs.
De façon spécifique, il a été question au cours de cette séance d’échange de faire découvrir les installations du bio digesteur aux transformatrices visiteurs sous le leadership des responsables du groupement de transformation de manioc Ayiminazé de Zê. Faciliter les échanges sur le fonctionnement du dispositif bio digesteur, ses avantages, son coût d’acquisition, les structures prestataires spécialisées dans l’installation, les éventuelles difficultés. Susciter au niveau des transformatrices visiteuses l’adoption de cette bonne pratique de la production et l’utilisation du biogaz dans leurs unités de transformation de manioc. Analyser avec les transformatrices les possibilités d’acquisition de l’équipement au sein des coopératives. Enfin, il a été question d’élaborer une feuille de route pour les prochaines étapes avec les participantes à la visite.
Ces transformatrices promettent désormais l’adoption de cette bonne pratique de la production et l’utilisation du biogaz dans leurs unités de transformation de manioc. C’est une alternative énergétique qui permet la réduction des coûts de productions du gari, tout en participant à la préservation de l’environnement.