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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

VENTE DE LA VIANDE DE PORC : Une activité économiquement rentable au Bénin

 VENTE DE LA VIANDE DE PORC : Une activité économiquement rentable au Bénin

Le commerce de la viande du porc est devenu aujourd’hui très répandu. A Cotonou, très prisée par les Béninois, les points de vente de cette viande se multiplient, ce qui explique que les acteurs de cette activité font désormais de bonnes affaires.

Viande de Porc fumée

Vanessa ZANNOU

La viande du porc, communément appelée « Gabriel ou aglouzalan » au Bénin est une viande dont la consommation est très répandue un peu partout. Que ce soit dans les coins de rue, maquis restaurant, lors des fêtes, tout autre évènement ou autres endroits des habitués, la vente de la viande du porc constitue un vrai business pour les acteurs du domaine. En effet, la charcuterie porcine est un maillon très important dans la filière porc au Bénin. « On vend trois (03) à quatre (04) porcs par jour. Des porcs d’environs 40- 42 kg. Nous allons jusqu’à 60 kg », fait savoir le charcutier Etienne HOUETON. Cependant, « quand c’est un porc de 80 kg, nous vendons deux (02) à trois (03), par jour », ajoute-t-il. À l’en croire, le profit est de 10 000F CFA voire 15 000F CFA sur un porc vendu, « et ceci, en incluant toutes les dépenses effectuées ».

Selon une estimation générale, sans prendre typiquement en compte les points de vente de grande affluence, le nombre de porcs abattus par semaine serait de 3 à 6 têtes. Le besoin annuel de porcs vivants et la quantité annuelle de viande de porcs des charcutiers seraient estimés à 124 têtes soit 4 tètes abattus par mois. Le kilogramme de la viande fraîche sans os coûterait environs 3000 FCFA tandis que celle avec os 2 500 FCFA. Le revenu hebdomadaire des charcutiers serait de près de 400 000 FCFA avec un revenu annuel estimé à des millions de FCFA pour les deux charcutiers questionnés. Une activité qui permet de nourrir toute une maisonnée. Tout dépend de la manière dont chacun s’y prend selon eux.

Viande de Porc fumée

La plupart des charcutiers ont préféré le porc local aux porcs exotiques pour des raisons liées à la saveur, la pauvreté en graisse et la fermeté de sa viande. Plusieurs spécialités culinaires sont pratiquées et dont les plus fréquentes sont la viande bouillie dans la sauce « Kpêtê » et la viande grillée, la viande frite et la brochette. Le prix des morceaux de la viande varie de 200 à 1000 FCFA suivant sa taille. Le coût diffère d’un vendeur à un autre. « Chaque vendeur vend en fonction de sa poche », dixit Vincent OKMBAWA, Charcutier. Cependant, les atouts et les contraintes de cette activité génératrice de revenus restent parfois la cherté des porcs, des condiments et même parfois la peste qui attaque parfois les porcs lors de l’élevage. Vincent OKMBAWA va plus loin en disant : « ce qui nous rend la tâche un peu difficile aujourd’hui ce sont les condiments. Avec la cherté des denrées alimentaires. Ce n’est pas trop facile pour nous et difficilement nous arrivons à faire le profit d’autrefois ».

Aussi, faut-il le reconnaitre, la charcuterie porcine joue un rôle important dans la lutte contre la faim, la pauvreté et la hausse des importations en produits carnés au Bénin d’où la nécessité de trouver des mesures palliatives aux contraintes identifiées. Toutefois, la santé des populations est assurée. La vente de cette viande est soumise à un contrôle efficace avant toute consommation. Des vétérinaires sont toujours sur les lieux de vente ou impliqués dans l’élevage pour contrôler les animaux. Chaque matin que la bête est tuée pour la préparation, les vétérinaires viennent contrôler les viandes. Ils viennent pour l’inspection ou pour le contre contrôle.

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