VIN : la production mondiale au plus bas niveau pour la première fois depuis 60 ans

La filière du vin dans le monde traverse une zone de turbulences. En 2024, la production a atteint son plus bas niveau depuis plus de six décennies.

La filière du vin dans le monde traverse une zone de turbulences. En 2024, la production a atteint son plus bas niveau depuis plus de six décennies.

La filière du vin dans le monde traverse une zone de turbulences. En 2024, la production a atteint son plus bas niveau depuis plus de six décennies.

Selon un rapport publié par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) le 15 avril 2025, la production mondiale de vin a atteint 225,8 millions d’hectolitres (mhl) en 2024. Cela représente une baisse de 4,8 % par rapport à l’année précédente, et une performance bien en dessous de la prévision basse de l’OIV établie entre 227 et 235 mhl. C’est la plus faible production mondiale depuis plus de 60 ans, signe d’un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande depuis le pic de 2022 (263,7 mhl).

Derrière cette baisse généralisée, un coupable principal : le changement climatique. Les conditions extrêmes, gels précoces, pluies abondantes, sécheresses prolongées, et maladies fongiques ont affecté la productivité des vignobles dans toutes les grandes régions viticoles. La baisse de la demande est également l’une des raisons de cette baisse.

En France, la production a plongé à 36,1 mhl, son niveau le plus bas depuis 1957. Les attaques de mildiou, combinées à une météo défavorable du printemps à la vendange, expliquent cette chute de 11,1 mhl en un an.

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Face à ces difficultés, l’Italie tire son épingle du jeu. Avec 44,1 mhl produits, soit une hausse annuelle de 15 %, le pays devient le premier producteur mondial, devant la France. L’Espagne, elle aussi, enregistre une progression honorable à 31 mhl (+9,3 %).

Dans l’hémisphère sud, les résultats sont contrastés. L’Argentine se démarque avec un bond de 23 % de sa production, atteignant 10,9 mhl, dépassant ainsi le Chili (9,3 mhl) et l’Australie (10,2 mhl). À l’inverse, l’Afrique du Sud enregistre une baisse de 5,1 % à 8,8 mhl, le plus bas niveau pour le pays depuis 2005.

Le recul de la production s’accompagne d’une baisse de la consommation mondiale, estimée à 214,2 mhl en 2024, soit –3,3 %. L’OIV attribue ce déclin à la hausse des prix, à une inflation persistante et à une demande affaiblie dans les principaux marchés.

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Justin ADANDE

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