PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
WILMA BAAS A PROPOS DE LA FILIÈRE ANANAS AU BÉNIN: La filière ananas a un énorme potentiel
Bonjour madame, présentez-vous à nos lecteurs.
Bonjour je m’appelle Wilma BAAS, je suis manager du programme DEFIA qui est un programme d’appui à la filière ananas. Un programme qui est financé par l’Agence Belge du développement.
Quel regard, portez-vous sur la filière ananas au Bénin ?
Je pense que la filière ananas au Bénin a un énorme potentiel, parce que vous avez des ananas qui sont de bonnes qualités. C’est une très bonne filière pour l’exportation internationale comme pour le marché national et beaucoup d’opportunités pour la transformation. Il faut noter qu’il y a quelques défis puisqu’il faut que la filière soit bien organisée parce que l’ananas est un produit périssable.
Que fait DEFIA pour valoriser l’entrepreneuriat dans la filière ananas ?
Nous travaillons avec les acteurs de la filière. On n’écarte personne du domaine, nous travaillons avec les producteurs, les entrepreneurs transformateurs, les exportateurs et les commerçants et également avec les institutions de micro finances. On travaille sur tous les plans pour améliorer les marchés et si les choses marchent bien, on pense renouveler les acteurs de cette chaîne. On travaille également sur la compétitivité parce qu’il y a d’autres qui produisent également de l’ananas. Avec les instituts de micro-finances on travaille beaucoup sur le renforcement de leur structure mais aussi pour qu’ils puissent produire les produits financés qui sont adaptés pour le producteur. Vous savez, l’ananas prends 18 mois avant d’être à maturité donc il faut aussi que le produit financé soit adapté au moins 18 mois de remboursement. Ce sont les choses auxquelles nous sommes en train de discuter avec instituts de micro-finances. On offre aussi des subventions à tous ces acteurs que j’ai eu à citer. Si ils ont besoins des équipements et des appuis techniques, on les subventionne facilement. Nous les accompagnons (les acteurs) dans la gestion de leurs entreprises et productions et nous espérons qu’ils peuvent augmenter les chiffres en retour.
Qu’est- ce que DEFIA fait pour valoriser le genre dans la filière Ananas ?
Nous lançons des appels aux entreprises qui veulent qu’on les subventionne ; pour la sélection, nous acceptons d’abord les entreprises féminines. Si elles ont surtout de bons projets avant de sélectionner les entreprises masculines. On valorise surtout les femmes. Pour les financements, et offres des équipements, on essaie d’adapter les outils aux femmes surtout aux analphabètes.
Quel est l’implication de DEFIA en ce qui concerne l’accès au marché ?
L’accès aux marchés c’est effectivement une problématique donc nous à notre niveau, on a essayé de mettre en relation les commerçants, les producteurs, exportateurs et autres pour qu’ils s’échangent. Nous avons d’autres activités en vue de développement, on est en train de réaliser les entretiens business to business. Nous allons mettre les exportateurs qui sont intéressés par l’ananas en contact avec les producteurs. Nous réfléchissons également sur la mise en place d’une plateforme pour ceux qui ont des produits à proposer en ligne et faciliter également la tâche aux acheteurs.
Quel lien vous essayer d’établir entre les producteurs, les exportateurs et les transformateurs ?
Nous essayons de tout faire pour que les exportateurs, producteurs et transformateurs soient en lien pour toujours et non juste aujourd’hui. Ils doivent se comprendre et fournir les produits à temps. On stimule aussi que le transformateur et l’exportateur offrent de services aux producteurs. Nous essayons de les mettre en confiance.
Votre mot de fin
Juste merci à vous pour cette interview que LE RURAL m’a accordée.
Propos recueillis par Déborah ALIMA