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72E SESSION DU COMITÉ RÉGIONAL DE L’OMS: La stratégie PEN-PLUS adoptée par les ministres de la santé des pays africains
La capitale togolaise a accueilli pour la première fois, la 72e session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Elle s’est tenue du 22 août au 26 août 2022.
Vanessa ZANNOU
La 72e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique s’est déroulée la semaine dernière à Lomé en présence des ministres de la Santé de 47 pays et de 400 délégués pour définir la politique sanitaire du continent et faire le point sur les besoins spécifiques de l’Afrique en matière de santé.
Les participants ont discuté tout le long de financement et d’équipement de ce secteur, d’assurance maladie universelle, de vaccination, de qualité des soins et de lutte contre les épidémies. Au cours de cette rencontre, le Togo a partagé avec les autres pays son modèle national de partenariat public-privé en matière de gouvernance des structures sanitaires, ses programmes d’amélioration de l’offre des soins de santé, l’instauration de l’assurance maladie universelle et la mise en place des structures de soins spécialisées. Mardi dernier, une stratégie régionale dénommée PEN-PLUS a été adoptée. Elle consiste à lutter efficacement contre les maladies non transmissibles graves dans les centres de référence de premier niveau. L’annonce a été faite dans un communiqué par le bureau régional Afrique de l’Organisation mondiale de la santé. La stratégie PEN-PLUS est adoptée au moment où, précise le communiqué de l’OMS Afrique, « la charge associée aux maladies cardiovasculaires, aux troubles mentaux et neurologiques, ainsi qu’au diabète, est en augmentation dans la région ». Les ministres africains de la santé veulent donc en réponse, « renforcer l’accès au diagnostic, au traitement et aux soins prescrits en cas de maladies non transmissibles graves » sur le continent.
La stratégie prévoit, dans cette logique, le renforcement de la capacité des hôpitaux de district et des autres établissements de référence de premier niveau en vue de pouvoir « dépister et prendre en charge rapidement les maladies non transmissibles graves », et « réduire le nombre de décès ».
Pour rappel, les maladies non transmissibles graves sont des affections chroniques qui, en l’absence de diagnostic rapide et de traitement, entraînent une hausse des taux de handicap et de décès chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Dans le pire des cas, les patients ne vivent pas plus d’un an après le diagnostic.
« L’Afrique porte un fardeau de plus en plus lourd, avec notamment des maladies chroniques dont les formes graves provoquent des pertes en vies humaines. Ces vies précieuses pourraient être sauvées grâce à des diagnostics et à des soins précoces », a fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. La stratégie PEN-PLUS appelle donc les États membres à « mettre en place des programmes standardisés pour lutter contre les maladies non transmissibles chroniques et graves, tout en veillant à ce que les médicaments, les technologies et les diagnostics essentiels soient disponibles et accessibles dans les hôpitaux de district ».